Tu seras un nouvel homme mon fils !

Bernard Chaumeil

Description

Dans la continuité de son travail sur l’identité féminine et les blessures archétypales, sociétales et individuelles, Bernard Chaumeil s’intéresse, dans cet ouvrage, à l’identité masculine pour déconstruire l’image de l’homme fort et redonner toute sa place à la dimension sensible de l’homme.

À travers un décryptage des blessures liées à l’identité masculine, il invite le lecteur à comprendre l’héritage imposant du passé, les loyautés inconscientes entretenues par les lignées, les malentendus façonnés par l’inconscient collectif et propose des clés de compréhension qui ouvrent la voie à « l’homme libre ».

En se libérant d’un héritage basé sur un mode de fonctionnement patriarcal, l’homme peut se détacher des liens du passé qui le limitent, accéder à la libération d’un être beaucoup plus authentique qui mérite d’exprimer ses failles et ses faiblesses et ainsi laisser place, enfin (!), au nouvel homme.

Sujets

• Parentalité
• Parentalité
• Père
• Inspiration
• Mari
• Silence
• Syndrome
• Pere, Hungary
• maladie
• personal Growth

Informations

• Publié par: Secret d'étoiles
• Date de parution: 19 septembre 2022
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782382401750
• Langue: Français

Extrait

Bernard Chaumeil
Tu seras un nouvel homme, mon fils !
Se libérer des injonctions qui pèsent sur l’identité masculine
Sommaire AVANT-PROPOS PRÉAMBULE L’HEURE EST AU CHANGEMENT DU MASCULIN UNE IDENTITÉ MASCULINE MISE À MAL LE CORPS DE SOUFFRANCE, QU’EST-CE QUE C’EST ? GUÉRIR LES BLESSURES DU MASCULIN QUELS SONT LES OBJECTIFS DE CE LIVRE ? COMMENT UTILISER CE LIVRE COMME OUTIL DE TRANSFORMATION ? CHAPITRE 1 : LES BLESSURES ARCHÉTYPALES 1. L’IDENTITÉ MASCULINE 2. LES MOTS/MAUX DU MASCULIN 3. LE POIDS DU PATRONYME 4. LE PETIT GARÇON 5. DE L’AGRESSIVITÉ À LA FORCE 6. L’HOMME ET LA SENSIBILITÉ 7. LE SILENCE DES HOMMES 8. L’HOMME DÉPOSSÉDÉ 9. L’HOMME QUI VOULAIT ÊTRE PARFAIT 10. LA TOUTE-PUISSANCE DU PÈRE ET DE LA MÈRE 11. LE MASCULIN SACRÉ CHAPITRE 2 : LES BLESSURES SOCIÉTALES 1. L’HOMME DE GUERRE 2. L’HOMME D’ÉGLISE 3. DE LA CHARGE DU TRAVAIL À LA MISE À LA RETRAITE 4. LA FRATERNITÉ 5. DEVENIR MARI 6. DEVENIR PÈRE 7. LA DOUBLE VIE, L’ADULTÈRE 8. LE DIVORCE 9. LA PERVERSION NARCISSIQUE 10. L’HOMOSEXUALITÉ 11. L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE CHAPITRE 3 : LES BLESSURES DE LA CHAIR 1. LES MALADIES DE L’IDENTITÉ MASCULINE 2. LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES 3. LE FOIE, LA FOI 4. LE BURN-OUT ET LE BORE-OUT 5. LE HANDICAP 6. L’AUTISME ET AUTRES SYNDROMES 7. LA MALADIE DÉGÉNÉRATIVE 8. LES PROBLÈMES INTIMES 9. L’INFERTILITÉ 10. LE VIOL, L’ABUS 11. LE CORPS, TOUT SIMPLEMENT CONCLUSION PAGE DE COPYRIGHT
Points de repère Couverture Page de Titre Corps de texte
AVANT-PROPOS
Bien que nous ayons, nous les hommes, notre propre vie perso, nous sommes aussi, dans une large mesure, les représentants, les victimes et les promoteurs d’un esprit collectif, familial ou culturel dont l’existence se compte en siècles.
L’homme est influencé par la société et les injonctions transmises de génération en génération. Celles-ci créent une loyauté à une mémoire inconsciente du passé et un oubli de ce que l’homme est par essence.
Cette mémoire est alourdie du poids du conflit hommes/femmes et du ressentiment des femmes envers les hommes conséquent d’une longue période de patriarcat.
Pourtant, l’homme est porteur d’une autonomie et d’une capacité à être ce qu’il est vraiment, ce qu’il est à sa conception, avant tout conditionnement ou impact de son environnement. C’est cela le masculin sacré.
Je suis convaincu que la révolution des hommes, ­oserais-je dire leur guérison, passe nécessairement par la redécouverte d’une spontanéité psychique et physique. Le changement passe par la récupération de nos émotions et de nos sensations corporelles, organiques, ces dimensions de nous-mêmes dans lesquelles nous avons, à tort, enfermé la femme.
Finalement, la transformation réside dans la reconnaissance de la sagesse de l’instinct. Il s’agit de réapprendre à faire confiance à notre spontanéité. Il y a en chaque individu certains comportements qui sont prédéterminés et attendent le moment propice pour se mettre en action. Ces comportements se nomment instincts. Ils sont souvent contenus par des influences collectives et des schémas tout faits. L’individu a besoin d’affronter ces schémas et de choisir s’ils lui correspondent. Sinon, il les détruira pour être libre.
Ce livre propose de faire le point entre ces schémas tout faits qui ne correspondent plus à l’homme d’aujourd’hui et qui lui ont valu un certain nombre de blessures.
Un homme ne se définit pas que par ses erreurs. Mais par ses blessures.
En vous mettant face à ces blessures, je pense qu’il sera possible de les libérer. Cet affranchissement donnera la place à l’identité première du masculin.
Il y a trois naissances dans la vie d’un homme. Il naît de sa mère, il naît de son père et, finalement, il naît de son soi profond. Il s’agit de la naissance de l’individualité. C’est le moment de vivre activement cette dernière.
PRÉAMBULE
Je suis thérapeute et je travaille sur la transformation de la souffrance. Je mets en lien l’histoire et les blessures afin de comprendre et de libérer ce qu’on appelle « le corps de souffrance ». Celui-ci se constitue très tôt, dès la conception ou les premiers jours de vie, et s’installe dans les premières années de la petite enfance. Il se développe en trois « couches » : l’individuel, le familial et le collectif. Face à ce corps de souffrance, deux attitudes sont possibles : entretenir inconsciemment les schémas familiaux sans les remettre en question, dans une sorte de loyauté inconsciente, ou prendre conscience de ce qui se répète et se transmet et décider de le transformer parce que cela ne nous convient pas.
Dans ce livre, je vous invite à prendre la mesure de votre corps de souffrance, à explorer votre parcours de vie pour prendre conscience de tout le poids que la société s’évertue à mettre sur les épaules du petit garçon, dès sa naissance et de façon structurelle tout au long de sa vie. Avez-vous déjà réfléchi à la notion de loyauté ? Aux injonctions que la société ne cesse de véhiculer/d’entretenir ? Au poids que votre nom pourrait faire peser sur vos épaules ?
L’HEURE EST AU CHANGEMENT DU MASCULIN
En tant que thérapeute, j’ai reçu beaucoup plus de femmes que d’hommes. Traditionnellement, les hommes n’aiment pas qu’on leur conseille de voir un psy. Mais depuis quelques années, ils sont bel et bien présents en thérapie, cherchant à se comprendre eux-mêmes et à mettre des MOTS sur leurs MAUX. Répétition de schémas, freins et poids entravants… les hommes n’hésitent plus à se pencher sur LEUR histoire pour en comprendre les ressorts.
Leur motivation est souvent de trouver la bonne attitude face à la maladie, la leur ou celle de leur entourage, mais ils peuvent aussi souhaiter : trouver le meilleur d’eux-mêmes pour réussir leur vie professionnelle qui s’avère alors bloquée ou, pire, mal orientée ; défaire les blessures du petit garçon mal construit ou reconnu blessé ; comprendre les maladresses de l’amant, du mari, du père ou du fils ; mettre des mots sur l’émergence d’un ressenti, d’une émotion toute-puissante, à la suite d’un deuil, d’une perte d’emploi ou d’une crise de couple qui les déstabilise ; comprendre une sensibilité qui les habite, mais qui leur fait peur.
Peu importe s’ils sont poussés par leur compagne à consulter, les hommes cherchent, eux aussi, du sens à leur existence, la reconnaissance de ce qu’ils sont vraiment. Ils veulent s’ouvrir sur ce qui compte réellement pour eux, se réaliser tout en exprimant leurs sentiments et leurs émotions.
UNE IDENTITÉ MASCULINE MISE À MAL
Il est surprenant de constater que les hommes n’ont pas officiellement de « conseil de la condition masculine ». En effet, il n’existe aucune structure officielle qui encadre ou protège les hommes.
Pourtant, les statistiques montrent que durant la phase de l’enfance et de l’adolescence, les hommes présentent plus souvent que les femmes un retard mental, des troubles de l’attention associés à de l’hyperactivité, des troubles du comportement, de l’hyperanxiété, des difficultés schizoïdes, des tics transitoires ou chroniques, du bégaiement, de l’énurésie et de l’encoprésie fonctionnelle, du somnambulisme et de la terreur nocturne, de l’autisme (sévère ou léger, Asperger ou toute autre forme moins identifiable) ou encore des troubles de développement persistants et spécifiques comme la dyslexie et la spasmophilie.
À l’âge adulte, on remarque que les hommes sont plus touchés que les femmes par les troubles de la personnalité. On retrouve quatre fois plus d’hommes alcooliques et toxicomanes que de femmes, trois fois plus de suicides et de comportements à haut risque. Les schizophrènes sont aussi majoritairement des hommes.
Il apparaît aussi que les hommes sont plus nombreux que les femmes à vivre l’expérience homosexuelle ou transsexuelle.
Beaucoup d’hommes choisissent aujourd’hui d’avoir un premier enfant entre 35 et 40 ans. C’est plus tard que les générations précédentes. On pourrait postuler que cette période correspond au temps qu’il faut aux hommes actuels pour consolider leur identité et devenir père à leur tour, même s’il existe beaucoup d’autres facteurs qui entrent en jeu pour les générations nées entre 1965 et 1980 ou 1980 et 2000 : des idéologies plus individualistes, un accès au confort, une augmentation du stress, des bouleversements technologiques se succédant à une cadence effrénée, sans parler de la grande incertitude quant au devenir de notre planète.
Ce bref état des lieux de l’identité masculine révèle qu’elle est porteuse de blessures et de blocages qui constituent ce qu’on appelle en thérapie cognitive un corps de souffrance.
LE CORPS DE SOUFFRANCE, QU’EST-CE QUE C’EST ?
| ON NAÎT AVEC…
En venant au monde, vous appartenez à une lignée et héritez d’une histoire familiale. Certaines naissances sont plus difficiles que d’autres pour de multiples raisons : un accouchement long et difficile, une césarienne, un contexte familial particulier avec le décès d’un parent, une grossesse qui n’était pas prévue ou mal vécue…
Autant de situations qui semblent finalement relativement communes. Ce sont pourtant ces situations qui peuvent provoquer la constitution d’un corps de souffrance dès la naissance, voire dès la conception. Ces situations s’apparentent à des blessures avec lesquelles il faudra vivre et grandir. Tout au long de votre vie, vous y serez confronté et elles pourront se raviver sans que vous en ayez vraiment conscience. Vous héritez donc ainsi d’un corps de souffrance « personnel », propre à chacun d’entre nous.
| IL CONCERNE LA LIGNÉE…
Certaines blessures se transmettent de génération en génération, y avez-vous déjà songé ? Vous êtes-vous déjà interrogé sur votre lignée d’hommes : vos cousins, vos oncles, votre père, vos grands-pères, vos arrière-grands-pères ? Observez-vous des similitudes dans vos parcours de vie respectifs ? Deuils, tragédies, dépendances, violences conjugales… En étudiant votre corps de souffrance, les schémas répétitifs peuvent prendre tout leur sens.
Chaque homme est porteur d’un héritage familial composé des expériences de s