ALAMAKO, DE LA DECHEANCE AU BONHEUR - Tome 2
157 pages
Français

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ALAMAKO, DE LA DECHEANCE AU BONHEUR - Tome 2 , livre ebook

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Description

Cet ouvrage nous indique les tribulations persistantes dans nos sociétés respectives à travers les fléaux qui nous affectent: l'exode rural, la migration clandestine, les formes de discrimination faites aux filles et aux femmes telles que : abus sexuels, maltraitance physique, la traite des filles et des femmes, l'assujettissement de la couche féminine... Il nous délecte aux exploits de l'héroïne pour sa persévérance, son courage, sa foi, sa patience, son engagement, sa passion, son ambition et sa pertinence à accéder à une autonomie et une émancipation réelles et exceptionnelles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2024
Nombre de lectures 1
EAN13 9782386350061
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0858€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ALAMAKO, DE LA DECHEANCE AU BONHEUR
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LAYE MORIBA CONDÉ
ALAMAKO, DE LA DECHEANCE AU BONHEUR
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Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép.de Guinée E-mail : les1spirees@gmail. com Site web : lesplumesinspirees.com Tel : (224) 621 997 437 ISBN :978-2-38635-006-1
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Alamako, émancipée et autonomisée après tant d’errances  Après un long séjour médical à l’hôpital, Alamako fut libérée par les médecins traitants, qui ne ménagèrent aucun effort pour sa guérison. Elle souffrit d’une aventure soldée de violence, de maltraitance, d’abus sexuels et de discrimination raciale. Durant tout le long de ce voyage, elle fut chosifiée, humiliée, réduite en esclave, assujettie et cruellement exploitée.  Elle fut épuisée de tout cela, sa vie bouleversée par des évènements malheureux, ayant dangereusement affecté son avenir. Croire à l’espoir fut une folie pour elle à cause de toutes ses lamentations perpétuelles. Elle eut une enfance assez difficile et comlpiquée, jonchée de désespoir et de désillusion. Elle eut une adolescence compromise par les coups malheureux du destin. Cette adolescence fut bouleversée et éclaboussée par des remords et des souffrances. La plupart de ses démarches au sein de la société furent synonymes de douleur et d’affliction. Chaque affliction résultant des larmes et des pleurs d’assoupissement généraux.  Elle était obligée d’engager plusieurs méditations pour sortir de cette affliction absurde. «Le destin nous réserve beaucoup de surprises heureuses et mauvaises. Le destin n’est le dessein, mais plutôt la ligne naturellement tracée qu’on est contraint de suivre. Cette ligne est souvent embusquée de forces métaphysiques, empêchant nos desseins de voir le jour. Sur ce fait, on n’y peut rien changer sinon, le destin n’existerait », se dit-elle.
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 Dans sa relfléxion, elle affirma : « Sur le chemin de nos aspirations, il nous advient souvent comme une puissance mystérieuse à laquelle un pouvoir surréaliste dicte nos pas. Des pas qui bougent contrairement à notre aspiration, souvent nonchalants sur le vrai élan désireux. Ce pouvoir surnaturel nous réserve, pour la plupart, des obstacles qui nous font trébucher sur la route de la gloire et de la réussite. »  Alamako estima que le sort de l’homme est contrôlé par de forces extérieures invisibles qui nous contraignent à vivre dans le bien ou dans le mal, contre notre propre volonté. Donc, il est inutile de regimber à la force de ce qui arrive. Il faut toujours souhaiter du bien et s’attendre aussi au mal car, parfois ce qui nous arrive, n’est pas mauvais et pourrait faire partie du plan de Dieu. Cela nous aiderait à réussir sans trop regimber. Par conséquent, nous devrions l'accepter en tant que tel.  Malgré tout son triste vécu, elle garda le moral. Elle était persuadée que le chemin le plus court de la vie, est le trépas. Celui-ci peut stopper le rêve. Et, nous le combattons durant toute la vie, mais il arrive toujours au moment défini. C’est le vrai désespoir de la vie. Mais la seule chose qui pourra nous permettre de vaincre ce fatum de notre parcours vital, c'est l’espoir et la patience.  Aussi, comprit-elle que l’espoir est notre détermination de croire en l’existence du bonheur et du bien tandis que la patience est la clé pour mieux comprendre et répondre aux temps creux. Cette même clé constitue une vertu, nous permettant de tenir les coups de l’adversité, les douleurs, les incommodités. Elle nous attire vers la tranquillité, la résilience, le calme, la constance, la persévérance à poursuivre nos projets
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malgré la lenteur, les obstacles, les dégoûts et les déchirements psychologiques.  Alamako fut convaincue qu’il fallait apprendre à réussir dans la douleur du déchirement et dans la peine amère. Ces différentes méditations ravivèrent en elle, les flammes de l’espoir. Voilà l’ensemble des équations qui lui permirent de se relever et de se tenir debout pour affronter avec dévouement son destin jusqu’à la victoire. Elle ne voulut pas du tout renoncer à la réussite, il fallait continuer à y croire et d’espérer davantage avec certitude et courage.  Elle voulut se hisser haut pour combattre l’abandon, la paresse et l’oisiveté. Son séjour à l’hôpital et surtout sa convalescence lui permirent d’accéder à l’espérance et le courage. Malgré la teneur de son état psychique, elle se remit de cette situation désagréable, convaincue qu’elle était née pour se battre pour la réussite et le bonheur.  Alamako traversa toutes ces épreuves de la vie, lui ayant permis de se projeter avec abnégation et perspicacité dans l’avenir qui, au délá de son caractère mysterieux, est un front naturel fait du fleuve dont nous atteignons souvent le rivage après souffrances et tracas. Elle sut alors à quelle vision se vouer. Elle préconisa de s’émanciper et de s’autonomiser pour ne dépendre que du résultat de son audace et de son bien-être fondé.  Durant toute sa vie, elle n’avait dépendu que de la générosité des uns et de la perversité des autres. Cela la conduisit toujours dans la torpeur où son espoir n’était que de l’absurdité avérée dans la profondeur du cynisme des pervers. Son principal objectif n’était que de renverser cette tendance fâcheuse, disputée durant tout le
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long de son enfance et de son adolescence. Elle pensait aussi au bonheur tant souhaité et était prête à préserver sa dignité même au prix de sa vie. Elle libéra son esprit longtemps assombri et perturbé par les turpitudes de la vie.  Les séquences fallacieuses du destin essayèrent de plonger son espoir dans un monde ténébreux. Ce qui lui avait fait croire que le bonheur n’était qu’une illusion. Et pour rendre ce bonheur réel, il fallait avoir un état d’esprit ferme et solide afin de faire paraitre l’essence du bien-être.  Le temps passe, les hommes passent mais la vie demeure. L’homme s’en va et le temps persiste pour d’autres. Telle est la réalité du pouvoir de vivre dans un monde émaillé de confusions démoniaques et de la puissance du désastre. Alamako vécut toujours en bas de l’échelle de la classe sociale d’une société corrompue et cruelle. Son espoir n’était que de vivre seulement. Elle n'avait jamais pensé devenir une rebelle face à ses semblables, au remords et à la désolation. Mais il en fallait ainsi pour mettre fin aux malheurs qui lui tombaient dessus quotidiennement.  A sa sortie de l’hôpital, elle demanda à Djenaba de la laisser passer un temps chez Marceline tout en leur rendant visite fréquemment au restaurant. Ce n'était nullement de l'ingratitude à l'endroit de ses tendres et aimables tanties, mais, c'était une question de responsabilité et de détermination. Elle avait encore les sequelles du mari de Djenaba. Elle décida de ne plus faire souffrir les gens et de dépendre d'eux. Alamako était déterminée à se battre pour son autonomie, son indépendance, sa liberté et sa dignité.
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 Alamako n’était plus une petite fille. Elle était devenue majeure et était consciente de ses blessures profondément incicatrisables dans son âme. Son vœu d’aller vivre chez sa copine Marceline ne plut pas à ses tanties. Elles souhaitaient la revoir sous leurs toits et, éventuellement reprendre son ancien emploi au restaurant ou s’engager dans le commerce. Mais elle avait d’autres ambitions au-delà de leur entendement.  Elle ne voulait plus jamais être une subalterne dans aucun cas et dans aucun endroit. Après moult doléances et de supplications auprès de ses bienheureuses tanties, elles l'autorisèrent de déménager chez sa meilleure copine, Marceline. Elle y déménagea pour reprendre une nouvelle vie, un nouvel élan afin d'acquérir une nouvelle expérience. Une semaine après leur sortie, elles reçurent une note du département en charges de la gente féminine pour un projet d’assistance et de réinsertion sociale après une aventure désastreuse.  Ce département, à travers son directoire du centre d’autonomisation et de perfectionnement professionnel pour les femmes, initia cet excellent projet pour l’autonomisation des filles et des femmes vulnérables au sein de la société ou dans les foyers conjugaux. Ce projet les concernait absolument, vu tout ce qu’elles avaient subi durant tout le long de leur aventure. Elles apprécièrent beaucoup cette belle initiative, qui fut inscrite aussi dans leur agenda afin de surmonter leur état d’esprit.  Dans un premier temps, le projet pour sa première phase, concerna les filles et les femmes victimes de viol et de maltraitance lors de leur migration irrégulière. Elle se focalisa sur leur prise en charge psychologique
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pendant six semaines. Cette expérience permit aux décideurs d'évaluer la capacité de résilience de chaque participante avant d’être admise dans une filière professionnelle.  Le programme devait toucher plus de cinq cents jeunes filles et femmes pour leur autonomisation et leur émancipation pendant trente mois. Après les six semaines d’évaluation psychologique, la direction procéda à la sélection des participantes selon leur capacité de résilience, leur niveau d’instruction et leur compétence requise. Mais la plupart de ces participantes avaient subi la déscolarisation et l’analphabétisme.  Le projet initia des professions ciblées pour rendre ces filles et femmes légalement opérationnelles, autonomes et émancipées. Parmi ces métiers de perfectionnement, il y avait : la coiffure, la couture, la teinture, la saponification, la chaudronnerie, la menuiserie, la maçonnerie, la mécanique, l’électricité, etc. Ce fut une belle occasion à saisir pour les concernées en vue d'acquérir l'autonomie et l'indépendance. Cela mettrait fin aux violences faites à leur égard. Il fallait donc saisir cette rare occasion.  Alamako et Marceline furent inscrites sur cette affiche. Selon la catégorisation des participantes par rapport aux filières, Alamako fut inscrite à la menuiserie. Elle avait un niveau élevé pour décrocher dans cette filière. Elle était prête à relever le défi. La durée de la formation était de deux ans et six mois de stage obligatoire. Sans procrastiner, elle se mit à la tâche. Cette filière de menuiserie n’était pas faite pour tout le monde, surtout les femmes. Il fallait être brave et audacieux car
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