Le monolithe facétieux
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Description

SA FIN SEMBLE DONNER RAISON À SES DÉTRACTEURS. Lacan s’y est montré méchant, tricheur, passant à l’acte avec violence. Faut-il en conclure que c’était là le fond du bonhomme, toujours voilé par la courtoisie ? Quelle différence, en tout cas, avec la mort de Freud, après sa si terrible maladie. Mort discrète, mort voulue.


Quoi qu’il en soit, Lacan sera toujours, pour moi, l’objet d’une infinie gratitude et d’un infini respect. Au cours de toutes ces années, je n’ai jamais émis le moindre jugement sur Jacques Lacan. Je ne vais pas commencer. Je n’ai d’ailleurs jamais su s’il avait une opinion sur moi, parmi toutes ses ouailles, et encore moins laquelle. Le plus personnel des jugements dont il m’ait fait part c’est : « Vous devriez prendre comme emblème le lierre ; la fidélité est un de vos points de base. Vous savez bien : je meurs où je m’attache...»


De fait, il est certain que si je tiens encore le coup, c’est parce que, comme les vieux lierres, je reste bien accrochée au monolithe facétieux qu’il a été. D.C.


Diane Chauvelot (1922-2008) est une psychiatre, psychanalyste et essayiste française.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782362800818
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« S A FIN SEMBLE DONNER RAISON À SES DÉTRACTEURS . Lacan s’y est montré méchant, tricheur, passant à l’acte avec violence. Faut-il en conclure que c’était là le fond du bonhomme, toujours voilé par la courtoisie ? Quelle différence, en tout cas, avec la mort de Freud, après sa si terrible maladie. Mort discrète, mort voulue.
Quoi qu’il en soit, Lacan sera toujours, pour moi, l’objet d’une infinie gratitude et d’un infini respect. Au cours de toutes ces années, je n’ai jamais émis le moindre jugement sur Jacques Lacan. Je ne vais pas commencer. Je n’ai d’ailleurs jamais su s’il avait une opinion sur moi, parmi toutes ses ouailles, et encore moins laquelle.
Le plus personnel des jugements dont il m’ait fait part c’est : “Vous devriez prendre comme emblème le lierre ; la fidélité est un de vos points de base. Vous savez bien : je meurs où je m’attache…” De fait, il est certain que si je tiens encore le coup, c’est parce que, comme les vieux lierres, je reste bien accrochée au monolithe facétieux qu’il a été. »
Diane Chauvelot
 
Diane Chauvelot (1922-2008) fut psychiatre, psychanalyste, analysante et élève de Jacques Lacan. Elle raconte ici, à un ami éditeur et philosophe, ses liens avec lui. Sa formation initiale de psychiatre, comment Lacan a fait d’elle une analyste, et pourquoi elle a assisté pendant vingt-deux ans à tous ses séminaires, qu’elle d’abord notés, puis enregistrés et transcrits, au fur et à mesure.
 
En couverture : dessin de Lacan par Diane Chauvelot.


 
 
COLLECTION OCTETS DIRIGÉE PAR JOËL FAUCILHON
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© 2016 Éditions Thierry Marchaisse ISBN (ePub) : 978-2-36280-081-8


 
Diane CHAUVELOT
LE MONOLITHE FACÉTIEUX
Lettre sur Lacan à l’usage des générations futures
 
 
Octets • THIERRY MARCHAISSE


 
N ote de l’éditeur
Les archives de Diane Chauvelot, auquel Jacques-Alain Miller et Lacan lui-même ont eu souvent recours, ont été déposées par Thierry Marchaisse à l’IMEC en 2005, et cette lettre, désormais « ouverte », lui a été adressée à cette occasion.


J E N’AI JAMAIS ACCEPTÉ les propositions qui m’ont été faites d’écrire un « Lacan, sa vie, son œuvre », tant l’aspect commercial était évident, et souvent illustré. Mais là, comme il s’agit simplement d’introduire à mon « édition » des séminaires de Lacan, et plus généralement à mes archives personnelles, qui témoignent toutes, plus ou moins directement, des liens que j’entretenais avec lui, je vais tacher de répondre de mon mieux aux deux questions que tu m’as posées : « Lacan pourquoi ? » « Lacan comment ? »Au lecteur, ou au chercheur, qui se risquera dans le dédale de mes transcriptions, et donc de ses propos toujours à la fois poétiques et ardus, je souhaite bien du plaisir. Qu’il soit prévenu, simplement, que j’ai toujours été fâchée avec les dates et les minuties érudites, et qu’il me pardonne donc de ne lui donner ici que quelques repères, quelques réminiscences analytiques et ombilicales, en guise de préface.
L a première fois
À la fin de mes études médicales, j’étais bien décidée à être psychiatre ou rien. Ajuriajurra ne m’avait-il pas dit, après Delay avec qui j’avais fait ma thèse, que j’avais tout ce qu’il faut pour faire «  oune buone psychiatre  » ? Mais je cherchais toujours avec qui il ferait bon travailler. J’ai donc posé ma candidature à une analyse dite « didactique », c’est-à-dire réservée à l’enseignement. À vrai dire, je ne me sentais nullement névrosée. Mais savais-je vraiment ce que cela voulait dire « être névrosée » ? La psychanalyse était alors pour moi une discipline inconnue, qu’il me semblait devoir acquérir au plus tôt pour faire oune buone psychiatre ...

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