Moi, Dieu(x)
290 pages
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Moi, Dieu(x) , livre ebook

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Description

Le 21ème siècle sera mystique ou ne sera pas avait dit André Malraux.

Nous y voilà. Si la foi en l’Invisible reste massive, le bon sens espéré n’est pas au rendez-vous. Ultras et passéistes font de la résistance active.

Anxieux à juste titre, les croyants s’interrogent. Où est la Vérité ? Que faire ?

Pour tenter d’y répondre, l’idéal est d’user d’un regard neuf et, pourquoi pas, de celui de la Déité elle-même ! L’ayant remplacée au pied levé l’auteur, tel Candide, rend compte de ses observations et là : surprise ! L’image qu’on s’en fait et le regard qu’Elle porte sur l’humanité sont en complet désaccord avec le message des religions.

Étonné sans doute, et quel que soit votre jugement à l’égard de ce témoignage, vous ne verrez sûrement plus Dieu, ou les dieux, du même œil !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mars 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332845672
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-84565-8

© Edilivre, 2015
Du même auteur
Du même auteur :
Chez EDILIVRE
en 2009 : QUITTERIE ou le complexe de Pélopée
Citations


Mon Dieu, s’il y en a un, sauvez mon âme si j’en ai une !
Voltaire
Si vous avez deux religions chez vous, elles se couperont la gorge ; si vous en avez trente, elles vivront en paix.
Voltaire
Dédicace


A ceux qui ont su respecter ma juvénile conscience,
A Henriette et Jean,
mes parents.
Ce manuscrit a obtenu en 2014, dans la section « Essais et thèses », le premier prix lors des trente et unièmes joutes du Groupement Poétique et Artistique du Roussillon.
Préambule
Le titre de cet essai ne doit pas vous émouvoir. Ma santé mentale n’est pas déficiente : je ne me prends pas pour Dieu. La raison en est simple : je ne crois aucunement en lui. Cela m’est venu naturellement, si je puis dire !
Pour moi, et je n’y reviendrai plus, Dieu est synonyme de Nature. Nous ne sommes que d’infimes fragments d’un phénomène chimio-électrique qu’on appelle Vie, et rien de plus. A ce titre, nous étions présents au jour improbable du big-bang et nous le serons encore dans un avenir incertain. Chaque individu n’est qu’un amalgame unique et fugitif de particules atomiques. Nous sommes, comme le disait puissamment Hubert Reeves 1 , de la poussière d’étoiles.
Comme le sont ses composants chimiques, la Nature – et donc Dieu – est au mieux indifférente , au pire hostile.
Elle le serait restée à jamais si nous n’avions pas bénéficiés, pendant un laps de temps abominablement court de l’histoire du cosmos, du don de l’abstraction, nous les humains. Nous aurions pu nous contenter de jouir du prodigieux spectacle qui nous était offert, et nous élever au-dessus des contingences terrestres. Hélas, parmi tant de potentialités de notre cortex, cette faculté nous aura accablés de la religiosité et de son corollaire : Dieu !
Alors pourquoi me prendre pour Lui, et non m’en prendre à Lui ? C’est le prurit d’une banale réaction épidermique. C’est le spectacle permanent des aberrations commises au nom de la foi qui me pousse à me soigner.
Le titre de mon ouvrage s’étant en quelque sorte imposé à moi, je prierai le lecteur de pardonner ce qui peut apparaître de prime abord comme de la fatuité. L’individu que je suis importe peu. Je ne ferai d’apparition qu’autant que mon témoignage apporte ici ou là une légère touche de vécu et, pourquoi-pas, de bonne humeur. Cette approche sans affèterie me permettra, je l’espère, de ne pas sombrer dans le dogmatisme que je reproche volontiers aux autres.
Sans même y réfléchir, l’évidence s’est imposée à moi. Je ne pouvais être persuasif qu’en m’identifiant à Lui ! Un beau matin j’ai accompli un geste novateur autant qu’inouï. J’ai poussé la porte du domaine céleste sans m’annoncer. Je me suis trouvé dans la situation de l’Inspecteur du Trésor qui se présentait à l’heure de l’ouverture des bureaux pour me contrôler, du temps où j’étais comptable public.
Eh bien, je suis venu et j’ai vu. Je n’ai pas été déçu. Bien entendu, mon témoignage n’engage que moi. Mais, sûr de ma probité, j’affirme haut et fort que je n’ai pas effectué mon marché en plagiant tous ceux, et ils sont légion, qui ont écrit sur ce sujet.
Si, comme pour la culture, la théologie est ce qui reste quand on a tout oublié, j’ajouterais qu’à l’instar de la gastronomie, elle n’est pas une science exacte : cela se saurait ! Tout reposant sur des témoignages plus ou moins crédibles, je me suis senti libre d’imaginer mon propre brouet.
Mais ayant décidé d’écrire cet essai, il m’a fallu me reposer sur ce qui me reste de la religion dans laquelle j’ai été élevé : la religion catholique. Je ne l’avais pas sollicitée, mais je m’y suis fait. Ceci m’autorise à la mettre au même niveau que les autres sans me sentir un renégat. Est-ce un atout ? Je relève qu’elle est pratique. Elle parle d’une seule voix. Hélas, elle a un défaut : son propos n’est pas recevable la plupart du temps.
Malgré cela elle est, dans l’état actuel des choses, une voie médiane. Ne combattant plus que mollement le doute métaphysique, elle condamne ce qu’elle a prêché naguère avec rudesse et tente, mais un peu tard, de se faire pardonner l’inexcusable. Malgré les pathétiques et frileuses gesticulations de certains de ses membres, elle me semble moins compromise que d’autres dans le décervelage général auquel nous assistons.
Quant à moi, pour me laver de toute visée iconoclaste, je tiens en outre à dire que si je dénie qu’un ou plusieurs dieux, nous ait créés et gère minutieusement notre quotidien, là s’arrête ma conviction. Je n’ai rien des conquistadors ou des sans culottes de 1792 détruisant stupidement les trésors artistiques induits par des croyances jugées attentatoires à leurs propres croyances. A ce compte-là il faudrait effacer les fresques de Lascaux ou démanteler pierre à pierre les pyramides d’Egypte ou celles du Yucatan !
Ainsi dégagé de tout soupçon de prosélytisme, sans plan préconçu, je me suis mis alors en quête d’un angle d’attaque original, apte à me permette d’investir la citadelle. Soit, me suis-je dit , Dieu existe. Donnons-lui la parole. Lui le muet, laissons-lui l’occasion de remettre les pendules à l’heure, sans l’interrompre, sans intermédiaire . On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, n’est-ce pas ?
Face aux affirmations péremptoires des docteurs de la foi, je me suis autorisé, moi, à argumenter en me référant aux faits incontestables mis en lumière grâce aux travaux et conclusions des chercheurs sans œillères. Le plus dur ayant été de faire taire mes convictions, je ne suis pas sûr d’y être toujours parvenu. Conscient de l’incommensurable outrecui­dance dont ne vont pas manquer de m’accuser les gérants de la doxa, leur regard rivé sur des textes poussiéreux, je me suis senti d’avance absout d’être aussi ingénument affirmatif qu’eux.
Je me suis fait l’humble disciple de Montaigne 2 selon lequel fâcheuse suffisance qu’une suffisance pure livresque (Essais I.26), d’autant plus aisément que je ne suis pas un rat de bibliothèque !
C’est donc, non sans une certaine autodérision, je l’avoue, que je me suis soumis à une étrange expérience : je me suis dédoublé ! Autant le dire tout de suite, le résultat de ma brève expérience n’est pas triste, ce qui ne signifie pas qu’il autorise les membres des tribunaux ecclésiastiques, les théologiens, les exégètes ou encore les censeurs, à me tourner en dérision.
Mais venons-en, si vous le voulez bien, au sujet qui nous occupe : le besoin compulsif de croire au surnaturel, et ses dérives. Certains, pas forcément stupides, croient trouver des indications sur leur destinée du jour en se fiant à la position des planètes de notre système solaire par rapport aux constellations du zodiaque. Etrange illusion ! Mais d’autres, fascinés par le même infini du cosmos, cherchent un sens plus profond à ce spectacle et s’en remettent totalement à une tierce personne qu’ils appellent Dieu.
Ce concept n’a jamais cessé d’interpeler l’Humanité depuis qu’une pensée non alimentaire a germé dans le cerveau des hominidés arpentant la savane africaine. Il est étrange de se dire qu’après tant d’avatars, nous en soyons toujours au même point. Rien n’y fait. Dans un désespoir puéril, n’ayant jamais été préparés à faire front avec courage à l’inéluctable mort, les humains s’appuient, comme sur une béquille, sur l’idée de « salut » éternel. Sans conséquence quand elle leur a été léguée par des parents, naïfs transmetteurs de croyances ancestrales, elle revêt un caractère autrement pernicieux quand elle est le fait la plupart du temps de fripons intéressés.
Humainement, comment leur en vouloir ? Ils ne sont pas vraiment croyants, seulement crédules. Et encore le sont-ils par défaut. En effet, s’ils l’étaient vraiment, certains d’être à tout instant sous l’oculaire du microscope de celui qui juge en premier et dernier ressort, et surtout condamne, pourraient-ils même respirer ?
La foi sincère relève de l’impondérable. Aucune répression n’a jamais pu l’entamer et il est inutile de prétendre que j’y parvienne grâce à cet ouvrage. On ne peut que composer avec elle, mais il est toujours possible de rêver. Les grandes batailles sont faites de combats au corps à corps, n’est-ce pas ?
La foi, si on l’a, me semble devoir être monolithique et sans temps mort. On ne saurait s’y référer selon les circonstances ou s’en écarter un seul instant. Elle ne se débite pas en fines tranches : elle est totale, ou elle n’est pas. La vraie foi est inhumaine .
Donc, bonjour Dieu ! Ce vocable, avec ou sans X, est le plus courant, partout, depuis toujours, même chez les incroyants les plus notoires. Il apparait à tout instant, dans des locutions toutes faites ou dans des prières structurées.
Les peuples, dans leur immense majorité, ont foi en Lui. Ils admettent l’existence d’une ou de plusieurs déités tutélaires auxquelles ils doivent obéissance et soumission. Pensant qu’elles détiennent le pouvoir de décider de leur destinée posthume, ils croient devoir leur complaire durant leur vie terrestre. Ils acceptent alors de satisfaire à des épreuves ayant valeur de billets d’accès dans un monde réputé éternel et reposant.
Si de dignes philosophes de salon imaginent que Dieu est moribond car une fraction non négligeable de la population le combat ou l’ignore, il y a maldonne. Ce rejet est en réalité très marginal et touche principalement nos sociétés occidentales. En effet, et l’actualité est là pour en témoigner, la foi en Lui est plus que jamais portée en sautoir partout ailleurs. Même quand elle se limite au respect des préceptes, elle n’est jamais mise en

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