De mémoire d homme
606 pages
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Description

« La dernière conspiration à laquelle les Philadelphes participèrent fut l'audacieux coup de main de Malet, en 1812. Évadé de sa prison, réuni aux généraux Lahorie et Guidal, il annonça dans Paris la mort de Napoléon, proclama la chute du gouvernement, rallia à lui un certain nombre de soldats dupes de ces nouvelles, fit conduire à la prison de la Force le préfet de police Pasquier, et il allait réussir sans la résistance du commandant Hullin... Lors du retour de Russie de l'empereur, les conspirateurs furent condamnés à mort. Tous furent fusillés le 29 octobre 1812, après avoir, eux-mêmes, commandé l'exécution sur la plaine de Grenelle... » Chroniques, portraits, anecdotes : voici une sélection de 225 faits historiques oubliés ou méconnus inspirés de la presse française et étrangère du XIXe siècle. Englobant des siècles d'actualité, embrassant de l'Antiquité jusqu'à l'orée du XXe siècle, les sujets divers de cet ensemble devraient ravir les lecteurs avides de « petite histoire ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342150711
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De mémoire d'homme
Géraud de Murat
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
De mémoire d'homme
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://geraud-de-murat.societedesecrivains.com
 
 
 
En hommage à mes chers parents disparus, ean et Jean-Louis, sélectionneurs de ces faits oubliés ou méconnus de l’Histoire.
 
 
 
Ce que l’Histoire peut nous donner de mieux, c’est l’enthousiasme qu’elle élève dans nos cœurs.
Goethe
 
 
 
Abraham
 
 
 
Dans ses Origines, Isidore de Séville attribue à Abraham l’invention de l’alphabet et de la langue des Hébreux…
 
Les Guèbres croient qu’ Abraham n’est autre que leur Zoroastre, fondateur de la religion iranienne et appelé Zerdust, ami du feu, en souvenir de l’aventure de la fournaise…
 
D’après Philon, le Platonicien, Abraham était un habile astrologue… Les rabbins citent Abraham comme l’auteur du livre de l’explication des songes que Joseph, fils de Jacob, avait étudié… Et Joseph, qui avait expliqué au Pharaon que le songe qu’il avait fait annonçait sept années d’abondance suivies de sept années de disette, assure qu’Abraham régna à Damas où il pratiquait les arts magiques des Chaldéens…
 
Avant le miracle interrompant la stérilité de sa femme Sara, afin qu’à l’âge de quatre-vingt-dix ans elle donne Isaac au père de la Nation Juive, Abraham avait déjà eu, de l’esclave Agar, un fils nommé Ismaël, par lequel les Arabes se glorifient de descendre du plus célèbre des patriarches.
 
Et les musulmans utilisent toute la richesse de leur esprit pour conter :
 
« Nemrod, fondateur de Babylone, eut un songe et vit une étoile dont l’éclat effaçait le soleil. Ses devins lui dirent qu’il devait naître un enfant de qui il aurait tout à craindre. Il ordonna, sur-le-champ, à tous les maris de son royaume de se séparer de leurs femmes, et commit des gardes chargés de surveiller l’exécution de cet arrêt. Cependant, Azar, l’un des principaux seigneurs, trouva le moyen de passer une nuit avec sa femme, Adna, (dans le Talmud, la mère d’Abraham est appelée Emtelaï et son père Tharé) et, le lendemain, les devins dirent à Nemrod que l’enfant venait d’être conçu.
 
Nemrod ordonna qu’on épiât bien les femmes grosses et qu’on mît à mort les enfants mâles qui viendraient à naître. Néanmoins, Adna, qui ne trahissait aucun signe de grossesse, s’en alla un jour dans une grotte écartée où elle accoucha d’ Abraham et revint chez elle après en avoir dissimulé l’entrée. Elle allait, tous les soirs, visiter son enfant pour l’allaiter et le trouvait toujours occupé à téter ses deux pouces dont l’un lui fournissait du lait et l’autre du miel. Plus surprise encore, elle remarqua qu’il croissait en un jour comme les autres enfants en un mois. Dès qu’il fut grand, elle le conduisit à la ville où son père lui fit voir Nemrod que l’on adorait… Abraham le trouva trop laid pour être un Dieu et, naturellement éclairé, il tira ses parents de l’idolâtrie…
 
Comme il faisait des miracles, on l’accusa bientôt d’être magicien. Nemrod, excité par ses devins qui étaient envieux, condamna le Saint Patriarche à être jeté dans une fournaise ardente mais, incontinent, la fournaise se changea en fontaine et la flamme en eau limpide, de sorte qu’ Abraham ne prit qu’un bain.
Un courtisan, voyant cela, dit à Nemrod : « Seigneur, cet homme n’est pas un magicien mais bien un prophète » ; ce qui lui valut d’être jeté dans une autre fournaise, tout à côté, qui se changea pareillement en une source d’eau vive et ces deux fontaines peuvent être vues, près des ruines du Palais de Nemrod, à Orfa, près d’Alep. »
 
Puis, rappelant le sacrifice des oiseaux, dans la Genèse :
 
Abraham voulut apprendre ce qu’était la résurrection, et le diable, dans le même instant, considérait le cadavre d’un homme que la mer avait rejeté sur le rivage ; un cadavre dont les bêtes farouches, les oiseaux carnassiers et les poissons avaient dévoré chacun une partie, et trouvait que c’était là une belle occasion pour tendre un piège aux hommes sur ce même sujet… Car enfin, pensait-il, comment pourront-ils admettre que les membres de ce cadavre, séparés dans le ventre de ces différents animaux, puissent se rejoindre pour former le même corps au jour de la Résurrection générale ?
 
Dieu, sachant le projet de l’ennemi du genre humain, dit à Abraham d’aller se promener sur le bord de la mer et le patriarche obéit. Le démon ne manqua pas de se présenter à lui sous la figure d’un homme étonné et confus qui lui proposait le doute où il était quant à la Résurrection. Après l’avoir écouté, Abraham lui répondit : « Quel sujet raisonnable pouvez-vous avoir de douter ainsi, puisque celui qui a pu tirer toutes les parties du corps du néant saura fort aisément les retrouver dans la nature pour les rejoindre ? Lorsqu’un vase est brisé, le potier ne le refait-il pas à volonté de la même terre ?
 
Et Dieu contenta Abraham  : « Prends quatre oiseaux, mets-les en pièces et portes-en les diverses parties sur quatre montagnes séparées. Ensuite, appelle-les et ces oiseaux viendront tous quatre à toi. »
 
Ces quatre oiseaux étaient une colombe, un coq, un corbeau et un paon qu’ Abraham mit en pièces et n’en fit qu’une masse de laquelle il fit quatre parts qu’il alla porter sur la cime de quatre montagnes différentes. Après quoi, tenant en mains leurs têtes qu’il avait conservées, il les appela chacun par son nom et chacun revint aussitôt se rejoindre à sa tête et s’envola.
 
Et si on se souvient de l’image de l’Histoire Sainte catholique représentant Dieu arrêtant le bras d’ Abraham au moment où il va immoler son fils Isaac sur le Mont Moriah…
On convient de l’étrange unanimité qui fait également vénérer le plus célèbre des Patriarches par les Arabes, les Juifs et les Chrétiens…
 
 
 
Acqua-Toffana
 
 
 
Poison célèbre que l’on nommait aussi « acquetta » inventé vers le milieu du XVIIe siècle par l’Italienne nommée TOFFANA. Cette femme qui habita Palerme, puis Naples, faisait partie de ces fameux empoisonneurs secrets, lesquels passaient pour avoir le pouvoir de donner la mort en administrant leur fluide.
 
Au XVIe et XVIIe siècle on ne parlait de cette association qu’avec une terreur extraordinaire.
 
En 1659 sous le Pontificat d’Alexandre VII, on fit à Rome l’observation que beaucoup de jeunes femmes devenaient subitement veuves, et qu’une foule de maris mouraient inopinément
 
Les soupçons du Gouvernement s’arrêtèrent sur une Société de jeunes veuves, présidée par une vieille femme qui avait la réputation de prédire l’Avenir et qui avait annoncé exactement la mort de plusieurs personnes.
Grâce à la ruse d’une courtisane qui joua le rôle d’une grande Dame désireuse de se débarrasser d’un époux importun, le mystère fut dévoilé. Toute la bande fut arrêtée et mise à la question.
 
La vieille mégère du nom de SPARA et quatre autres empoisonneuses subirent publiquement la peine capitale.
 
Il paraît que la SPARA tenait son secret de la TOFFANA, qu’elle avait connue à Palerme, où le poison était vendu dans de petites fioles portant cette étiquette « Manna di S. Nicola di Bari », ornée de l’image de ce Saint.
La TOFFANA vivait alors dans un Monastère d’où elle fut retirée pour subir la torture. Elle avoua que son poison avait donné la mort à 600 personnes.
 
La dose de cet ingrédient fatal était de 4 à 6 gouttes. C’était un liquide transparent, inodore, qui agissait lentement. On soupçonne que c’était une solution d’acide arsénieux, mêlé à d’autres substances.
 
 
 
Albergue
(Hébergement)
 
 
 
C’était un Droit royal, par lequel les Évêques et les Abbayes dotés par le Roi, devaient le nourrir et le loger, lui et toute sa Suite, quand il se trouvait dans leur voisinage ou sur leurs propriétés.
 
Ce Droit fut en vigueur durant tout le règne de la seconde race. Mais le Clergé, qui voulait bien recevoir et non donner, sut bientôt s’en affranchir et, dès l’avènement des Capétiens, les Rois ne l’exigèrent plus.
 
C’est ainsi qu’on vit les Chanoines de Notre-Dame de Paris refuser à LOUIS VII l’entrée de la Cathédrale, parce que ce Prince se trouvant surpris par la nuit près de Créteil, dont les habitants dépendaient des susdits Chanoines, avait accepté l’hébergement que les habitants lui avaient offert.
 
En vain, le Roi demanda l’entrée de l’Église ; les obstinés Chanoines n’ouvrirent les portes que quand le Monarque eut donné des gages de caution du paiement de la dépense que sa présence avait occasionné à Créteil.
 
 
 
Alchimie
 
 
 
Un mot… et l’esprit vagabonde, s’installe un instant dans le Moyen Âge, fouille dans cette période de dix siècles comprise entre la mort de Théodose le Grand et la prise de Constantinople.
 
Aussitôt, les synonymes d’alchimiste en surgissent : enfant de l’Art, Rose-Croix, adepte, souffleur, initié, philosophe hermétique…
Hermétique ? Ah, oui ! Par allusion à Hermès ( ou Mercure Trismégiste, trois fois grand) fameux philosophe égyptien supposé conseiller d’Isis, femme d’Osiris, environ mille neuf cents ans avant notre ère.
 
La philosophie hermétique, suivant les écrivains convaincus, n’est-elle pas aussi ancienne que le monde ? N’avait-elle pas pour objet la recherche de la « pierre philosophale », de la « panacée », du « grand œuv

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