Un Éléphant en talons aiguilles

Souad El Mesbahi

Description

« Le burn out, c'est une fatigue de tous les instants et qui occupe chaque parcelle de votre corps. Cette maladie est dans votre esprit et dans votre corps. Alors, pourquoi faire comme si de rien n'était ? Se dire qu'on souffre est une des étapes de la guérison, pas la fin. Juste une des marches qui mènent vers le triomphe. » Avec des mots justes, Souad El Mesbahi témoigne de la sombre tempête créée par cette maladie. Elle nous invite à nous recentrer sur l'essentiel, au lieu de nous disperser et de courir après le temps, ce précieux présent dont on ne sait plus savourer la juste valeur dans cette société où nous sommes sans cesse connectés à tout, mais en complète déconnexion avec nous-mêmes. L'auteure parvient à nous redonner l'envie de regarder un bourgeon éclore, d'écouter les oiseaux chanter, d'apprécier le parfum d'une fleur, de réapprendre à respirer et à vivre sereinement en dégustant les petites joies quotidiennes, afin de laisser à nouveau passer la lumière dans nos vies. Un livre ressourçant et apaisant à mettre entre toutes les mains, aussi bien pour vaincre le burn out, que pour mieux le comprendre et/ou l'éviter.

Sujets

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• Burn out
• Self-Management
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Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 20 décembre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342164671
• Langue: Français

Extrait

Un Éléphant en talons aiguilles
Souad El Mesbahi
Société des écrivains

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Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : [phone]
Un Éléphant en talons aiguilles
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://souad-el-mesbahi.societedesecrivains.com
 
 
L e burn-out est un stress qui apparaît chez une personne dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées.
(OMS, Arck et al., 2001)
 
« Vu d’en haut, il n’y a que de l’air et de l’eau… »
Nolwenn Leroy
Introduction
L’écriture de cet ouvrage m’a semblé une évidence, alors que j’étais en pleine tempête du burn-out.
Il fallait que je témoigne.
Spectatrice et actrice de cet épuisement total qui a bousculé ma vie, j’inscrivais dans ma mémoire les différentes phases que je traversais en esquivant ma fâcheuse tendance à tout vouloir noter.
En laissant les souvenirs les plus marquants s’imprimer dans un coin de ma tête, j’ai fait partie intégrante de l’aventure.
Le récit que vous vous apprêtez à lire est celui d’une personne qui a vécu une fatigue extrême à un moment donné de sa vie, alors même que la connaissance de cette maladie lui était encore inconnue. Cet ouvrage est une analyse de ce qui nous amène à rencontrer le burn-out.
Des pistes et des outils de réflexion vous permettront de vous frayer un chemin parmi le flot d’informations qui circulent et que nous n’avons pas forcément le temps, ni l’envie, de trier.
Ce livre est une proposition de travail, pour comprendre et entreprendre les démarches afin de sortir de l’impasse.
Au travers de petits exercices ludiques, vous vous amuserez à prendre toute la mesure de la force qui sommeille en vous pour grandir, apprendre et voir la vie autrement.
La révélation de cette incroyable expérience est qu’il y a une vie après le burn-out.
Et il ne tient qu’à vous de commencer à la découvrir.
Souad
 
« L’art de vivre consiste en un subtil mélange entre lâcher prise et tenir bon. »
Henri Lewis
Comprendre
Que faire quand vous sentez la fatigue vous terrasser ?
La fatigue, c’est comme un cheval mort qu’on porte sur ses épaules. Où qu’on aille, le mal nous accompagne.
Tout devient alors pesant, vain, inutile. Et la question « à quoi bon ? » commence à pointer le bout de son nez.
Pour la contrer, demandez-vous si ce que vous faites est réellement important. Vous avez, parfois, l’impression de porter des semelles de plombs et le poids du monde sur vos épaules. Vous n’êtes pas Hercule, et ça, c’est une bonne nouvelle. Et vous n’êtes pas non plus un pur-sang infatigable. Donc, si ce que vous faites en ce moment peut être reporté ou annulé, n’hésitez pas une seule seconde. Surtout, si ce n’est pas une question de vie ou de mort.
Car, la tâche en elle-même invite l’esprit à se préparer, tout comme un sportif avant une compétition. Cette anticipation de votre esprit déjà épuisé par l’effort à fournir provoque une contraction qui tape sur les nerfs et ne fait que se surajouter à la fatigue.
 
Soufflez un bon coup !
 
Pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff
 
Que l’on parle de respiration, de souffle, d’air… il s’agit de la même réalité indispensable à notre survie. Sans respiration, nous étouffons et vous connaissez la suite…
Alors, pourquoi ne pas se servir de l’air qui circule constamment en nous, autour de nous, au-dessus de nous, pour nous relaxer ?
J’ai moi-même appris à utiliser cet instrument virtuose que nous possédons tous, mais que nous n’employons pas par manque de temps ou de connaissance.
Pour cela, point besoin de maîtriser la partition dans son intégralité. Il suffit de comprendre le rôle clé de la respiration dans notre bien-être.
À cet effet, je vous encourage à vous livrer à un exercice simple : écoutez pendant quelques secondes votre souffle en fermant les yeux.
Allez, faites-le avant de lire les lignes suivantes !
 
 
Très bien, vous venez de rouvrir les yeux, après avoir suivi mes instructions et… il ne s’est rien passé ?
C’est normal, et tant mieux, car c’était le but de la manœuvre. En prenant conscience que vous n’avez rien entendu ou si peu du souffle de votre respiration, vous venez de comprendre que tout part de là.
Nous respirons très mal, quand ce n’est pas en apnée, comme si l’air qu’on faisait pénétrer dans nos poumons passait par une douane invisible, auprès de qui il fallait s’acquitter de taxes.
 
L’AIR EST GRATUIT.
 
Remplissez votre nez, votre bouche, vos poumons.
Respirez fort, au point de faire du bruit. Le but est de vous familiariser au son de votre respiration. Car celle-ci a une voix et une voie . Sa vocation est donc double, alors pourquoi la négliger ?
La respiration est source de vie pour les organes présents dans votre corps et votre cerveau.
Quand vous respirez, appréciez comment le souffle pénètre dans votre nez, votre bouche, jusqu’à vous inonder de l’intérieur.
Observez comment, instinctivement, vous redressez le dos, pour libérer la colonne d’air, qui, telle la Route 66 aux États-Unis, crée un pont symbolique entre deux rives.
Le ventre se contracte, les épaules se redressent, le visage se détend, en permettant de dégager le cou, perpétuellement fixé sur des écrans de plus en plus performants nous reliant à la caverne d’Ali Baba de l’information.
Respirer est la seule manière de nous reconnecter à la réalité, en vivant l’instant présent, right here, right now, comme on dit. Le présent est le seul moment qui nous permet de comprendre notre passé et de construire l’avenir.
Souvent, bousculés par mille idées en même temps, nous passons du temps à anticiper ce qu’il nous reste à faire dans la journée, dans notre vie. Mais avez-vous déjà pensé à construire le présent ?
J’estime qu’il est important de se poser cette question, afin de ne plus être dans le je vais, je dois, il faut, j’avais, j’étais…
Être présent corps et âme, à cet instant, auquel vous accordez librement le temps qu’il faut est une des meilleures expériences que vous faites.
Car moi-même, en écrivant ces lignes, j’apprécie le moment où j’entends les touches de mon clavier, accompagnée d’une chanson apaisante, afin de reposer mon esprit qui voudrait aller plus vite que la musique. Ainsi, je suis assise, en respirant aussi librement que possible l’air qui m’est offert par la vie, en écoutant attentivement mes pensées. Ces pensées, je les laisse me parler en pleine conscience en leur donnant la place qu’elles méritent, mais sans vouloir en faire trop, car comme dit le proverbe, celui qui veut aller loin ménage sa monture.
Après avoir identifié le mal qui me rongeait, à savoir le burn-out, j’ai très vite compris que j’allais en faire un livre, ne fût-ce que pour témoigner de mon expérience, et aider les personnes qui se sentent démunies face à cette danse silencieuse qui m’a happée sans que je l’invite. Cependant, j’avais réuni toutes les conditions pour que le burn-out prenne place dans ma vie.
Au début, je l’avoue, j’ai cherché à le chasser en niant sa présence, mais coriace et perspicace, il revenait sans cesse au pas de loup, pour me faire valser. Alors, quitte à me retrouver sur le sol, je me suis demandé comment apprendre les pas qui me permettraient de m’esquiver sans que cela se transforme en combat de catch.
La vie, que ce soit la vôtre ou la mienne, est jalonnée d’épreuves et de défis, voire d’obstacles.
Grâce à Dieu, ayant été préservée jusqu’à présent de ce qu’on pourrait appeler des drames, j’ai préféré analyser mon burn-out, en le prenant comme un défi, et non comme une épreuve. Cela peut paraître fou, mais ce challenge lancé par la vie me l’a fait apprécier davantage.
Car je suis une personne très chanceuse.
Chanceuse d’être en bonne santé.
D’avoir des parents aimants et protecteurs.
D’avoir reçu une bonne éducation.
Chanceuse aussi d’avoir la capacité de coucher des mots sur le papier, car je ne pourrais pas imaginer ma vie sans l’écriture.
En fait, le burn-out a donné un second souffle à mon existence.
Avant ce mal, je vivais mon quotidien à cent vingt kilomètres-heure. Je courais dans tous les sens. Je pensais que m’agiter faisait avancer les choses. Mais, c’est faux. Quand on roule trop vite, on oublie d’apprécier le paysage.
Je ne dis pas qu’il faut ralentir sur l’autoroute pour admirer les arbres, je parle au sens métaphorique.
Si vous êtes dans une rue inconnue, prenez le temps d’observer les façades, les toits, et vous verrez que chaque maison est agencée différemment. Certaines sont originales, d’autres surprenantes. En regardant constamment la même chose, nous ne créons plus de nouveautés pour notre esprit qui est très curieux de nature.
Arrêtez-vous pour observer le petit jardin que son propriétaire a mis tant de soin et d’amour à faire pousser devant chez lui. Et là, vous assisterez au miracle de la nature dans toute sa splendeur : une rose en pleine éclosion, un bourgeon qui s’invite timidement au bout d’une tige. En vous attardant encore un peu plus, vous verrez une mangeoire et des oiseaux discrètement posés sur une branche. Ou vous remarquez la fantaisie d’un hérisson en terre cuite décorant la pelouse.
Oui, tout cela vous le verrez, lorsque vous arrêterez de « tracer » un sillon superficiel dans le creux d’une existence, qu’on voudrait qualifier de palpitante pour la rendre plus intéressante. Mai