40 mots pour un numérique responsable - 3e édition
139 pages
Français

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40 mots pour un numérique responsable - 3e édition , livre ebook

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Description

Un guide pour sensibiliser à la transformation numérique responsable le maximum de personnes dans les organisations privées comme publiques. Transformez votre entreprise au coeur d'une performance globale.


Avec ce livre, vous allez découvrir les impacts du numérique, les clefs pour agir au sein de votre organisation, comment générer un ROI sur les 3 axes : People, Planet, Profit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 août 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782958162948
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Frédérick Marchand Préface de Benjamin Enault Postface de Anne Tozzolino
40 MOTS POUR UN
NUMÉRIQUE R E S PON e 3 édition SABLE Guide pour un numérique à impacts positifs en entreprise
Collection numérique responsable
En collaboration avec ClaireAgnès Gueutin
éditions ContentA
Ce livre a été imprimé à la demande, c’est-à-dire après sa commande. L’impression à la demande permet de supprimer les stocks, les déchets et surtout le pilon des livres qui ne sont pas vendus.
Dans un souci écologique et pour participer à la protection de l’environnement, tous les ouvrages des éditions ContentA sont imprimés à la demande.
©2023, Claire-Agnès Gueutin, éditions ContentA
Couverture et illustrations©Margaux Imberty-Vialard
Crédits : ADEME, Arcep, INR, The Shift Project, Emmaüs Connect, WWF, iFixit, HOP, Magarantie5ans, Institut National de l’Économie Circulaire Tous droits réservés
Impression : BoD - Book on Demand Norderstedt, Deutschland
ISBN : 978-2-9581629-3-1
Dépôt légal : août 2023
SOMMAIRE
PRÉFACE DE BENJAMIN ENAULT
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ACTE I POURQUOI UNE TRANSFORMATION NUMÉRIQUE RESPONSABLE ? 13 Au numérique de se transformer 15 Le numérique, ce compagnon de tous les instants 16 Une transformation numérique à tout va 17 La révolution des impacts 18 Un numérique aux impacts méconnus 20 Un numérique à l’éthique négligée 21 Un numérique qui réunit et qui exclut 22 Un numérique qui pèse sur le dérèglement climatique 24 Comment en est-on arrivé là ? 29 Les effets de levier positifs existent 30 L’âge de la maturité numérique 35 La « raison d’être » de ce livre 36 Un livre aussi accessible que le numérique responsable 37
ACTE II COMPRENDRE POUR MIEUX AGIR Sobriété Frugalité Low-tech Obsolescence
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Réparabilité Durabilité DEEE Économie circulaire REEN Économie de la fonctionnalité ODD Effet de serre Facteur 4 et neutralité carbone Bilan Carbone ACV Impact Effet rebond Écocide Sociétal Partie prenante Inclusif Illectronisme Accessibilité Éthique Souveraineté numérique Intelligence artificielle durable Progressive enhancement Dégradation élégante Décommissionnement Scalabilité Pervasif GreenIT
51 55 57 59 63 67 69 73 75 77 81 87 89 91 93 95 97 101 103 107 111 115 121 123 125 127 129 131
Sustainable design
Éco-conception Phases d’un projet Green Cloud Computing Software craftsmanship Agilité Consequence scanning Tech for Good
ACTE III UNE CONCLUSION QUI N’EST QU’UN DÉBUT Les clefs pour comprendre (apprendre)... et agir Un numérique 300 % gagnant Pour aller plus loin
POSTFACE DE ANNE TOZZOLINO
Remerciements Bibliographie : top 3 Rapports et études : top 10
INDEX
133 137 141 145 149 151 155 159
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P réface de Benjamin ENAULT
UNE PIÈCE À DEUX FACES Imaginez le développement durable appliqué au monde de l’entreprise (aussi appelée RSE, la Responsabilité sociétale des entreprises) comme une même pièce de monnaie avec deux faces.
Vous connaissez déjà l’entreprise côté pile : l’élève consciencieux. L’élève consciencieux questionne les impacts (souvent négatifs) de son activité et cherche tout naturellement à s’améliorer. Quelle que soit la thématique (environnementale, sociétale, sociale), l’approche reste la même.
• Un état des lieux ou un audit : l’application d’un référentiel ou d’une norme, la réalisation d’un bilan carbone, d’un bilan social, d’une analyse de cycle de vie... la liste est longue. • Puis, fort de ces éléments et indicateurs, la mise en place d’un plan correctif, d’un plan de progrès. Prenons comme exemple le secteur automobile.
Plus ou moins contraint par la loi, par la concurrence ou de manière proactive (c’est rare), un constructeur automobile lambda décide de mettre en œuvre une « stratégie RSE » et notamment de prendre en compte l’impact environnemental de son activité.
Il y a bien-entendu de nombreuses données à étudier mais permettez une simplification extrême pour la démonstration.
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Il faut savoir que la responsabilité d’une entreprise ne se réduit pas à ses impacts propres (sa chaîne d’approvisionnement, ses usines, son procédé de fabrication) mais aussi à l’usage de ses produits par les clients (ici, l’utilisation pendant toute la durée de vie du véhicule jusqu’à son démantèlement dans une casse).
Le côté pile d’élève consciencieux décide donc d’optimiser (encore ?) sa fabrication afin de consommer moins d’énergie, d’augmenter les matériaux recyclés dans la carrosserie, dans les garnitures, et développe des modes de propulsion électrique. (À quand des véhicules à hydrogène ?)
Ainsi le constructeur est fier d’annoncer par véhicule :
• une diminution de x % de CO/km d’ici à 2030, • un objectif d’augmentation de y % de matériaux recyclés pour les 5 années à venir, • etc. Cette approche rappelle à bien des égards les démarches qualité« classiques »,unedémarchequalitéàlaquelleseraient ajoutées de nouvelles considérations environnementales, sociales ou sociétales : une sorte de qualité « plus ».
Dans la gouvernance de l’entreprise, la direction de la qualité est complétée (parfois remplacée) par une nouvelle direction : la direction du développement durable.
Quelles limites à ce côté pile d’élève consciencieux ?
D’abord, et de manière non exhaustive :
• ces efforts sont quasi systématiquement corrélés à des investissements. (J’entends souvent « La RSE ça coûte » et c’est vrai !) ; • « Génial, on a diminué de 10 % les déchets de l’usine cette année ! », il faut avouer que ce n’est pas très mobilisateur pour les équipes, encore moins vendeur en externe. « La RSE tout le monde s’en fout », ça aussi, je l’entends souvent.
Mais surtout :
• les projections de progrès incrémentaux à 5 ans, à 10 ans sont lentes. Elles ne correspondent pas aux réalités des urgences environnementales et sociales qui nécessitent des réinventions plus radicales ;
• chercher à s’améliorer, c’est très bien, mais cela se limite souvent à être « moins mauvais ». C’est un potentiel facteur limitant lorsqu’on recherche l’innovation de rupture.
Le constructeur automobile élève consciencieux développe donc des véhicules avec des moteurs toujours plus éco-efficaces, avec un taux de matériaux recyclés sans précédent dans les carrosseries, dans des usines certifiées aux meilleurs normes environnementales et avec des salariés heureux...
Mais il finit par fabriquer de lourds SUV électriques loin des objectifs de CO/km fixés par la Commission européenne. Le modèle reste « vendre le plus possible de véhicules neufs ». La démonstration est identique dans tous les secteurs : c’est cette même face de la pièce élève consciencieux qui réduit le fabricant de dosettes à café à se satisfaire d’une filière de recyclage des capsules aluminium, palliatif poussif du déchet « péché originel ».
Pour le vendeur d’eau minérale, c’est la course à la part de rPET la plus élevée dans sa bouteille plastique ; le producteur de jambon baisse progressivement le taux de sel ; la marque cosmétique supprime les substances dangereuses pour la santé (merci !), etc.
Les modèles commerciaux ne changent pas. Par simplification : « vendre toujours plus de produits manufacturés neufs ».
Business as usual».moins mauvais ... mais en étant «
Ces modèles couplés à la démographie et à l’accroissement du niveau de vie dans de nombreux pays conduisent à une augmentation exponentielle de la consommation de biens neufs. Si un bien manufacturé n’a jamais été autant éco-conçu, le fait d’en consommer 10 à 30 fois plus qu’il
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y a 10 ans annihile tout effort tentant de baisser l’impact environnemental.
Bref, ce n’est pas cette face du développement durable qui incite à remettre en cause le modèle, l’offre. Ce n’est pas cette face qui questionne fondamentalement la proposition de valeur ( j’entends la proposition de valeur réelle, et non celle marketée).
Impossible donc de faire la démonstration que le développement durable est un sujet de stratégie d’entreprise, de transformation d’offre et d’innovation.
Attention, il n’y a rien de péjoratif dans cette démonstration. La face de la pièce élève consciencieux est incontournable mais insuffisante. Connaître, analyser et traiter ses impacts négatifs est primordial. C’est souvent une première démonstration de maturité qui permet aussi d’améliorer sa chaîne d’approvisionnement et sûrement la conditionsine qua none afin d’éviter l’éco-tartufferie (legreenwashing). Cependant, cette approche ne peut pas être la seule réponse aux défis du développement durable.
Une pièce, deux faces. Si le côté pile est l’élève consciencieux, le côté face est l’élève conscient.
Sans se contenter d’être « moins mauvaise », l’entreprise se pose la question fondamentale, LA seule question stratégique qui vaille : POURQUOI mon activité existe-t-elle (lewhy? En d’autres termes, si moncher à Simon Synek) activité disparaissait demain, que manquerait-il à la société civile ?
Cette question conduit naturellement à challenger le modèle économique. Vous pouvez difficilement être passé à côté du buzz des spécialistes des « société à mission », du « purpose » et de la « raison d’être des entreprises », ou encore des « entreprise politiques ». Au-delà de la course à l’échalote (tout le monde veut être la première « société à mission » dans son secteur d’activité), il s’agit d’une avancée majeure dans la philosophie du développement durable.
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