1940-1944 - Bien le bonjour aux anges
252 pages
Français

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1940-1944 - Bien le bonjour aux anges , livre ebook

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Description

La construction de nouvelles unités de fabrication se poursuit dans l'usine qui a commencé à produire en 1930 et dans laquelle travaillent les deux amis Édouard Lefresne et Venceslas Koller. Édouard ne sait toujours pas que son copain est le père biologique de son fils... Le déclenchement de la guerre en 1939 entraîne des perturbations, tant à l'usine que dans la vie quotidienne. L'occupation allemande qui suit bouleverse les habitudes et certaines amitiés deviennent très embarrassantes... Si les uns luttent contre l'occupant, d'autres les aident, au point de devenir de dangereux collabos. Contraints de loger des militaires allemands, les parents Lefresne s'en souviendront longtemps... « 1940-1944 – Bien le bonjour aux anges... » prolonge l'histoire racontée dans « Les Oiseaux de l'espérance ». Ainsi continuent à se succéder maintes situations imprévues, mais malgré la peur, la répression et la douleur, la vie s'organise néanmoins sous le joug allemand...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342050301
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1940-1944 - Bien le bonjour aux anges
Jacques Tétu
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
1940-1944 - Bien le bonjour aux anges
 
 
 
À tous les soldats de l’ombre, hommes et femmes qui, souvent au péril de leur vie, ont harcelé régulièrement, sans aucun répit,
et vaillamment combattu l’occupant durant les années 1940 à 1944.
Grand Merci à eux
 
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
Après l’ouvrage Les Oiseaux de l’espérance qui, entre 1926 et 1930, relate l’histoire mouvementée de la famille Lefresne au moment de l’implantation de l’usine Solvay sur les territoires de Damparis, Abergement-la-Ronce et Tavaux, je me devais de poursuivre ce récit. Le changement radical de vie et les différentes situations ambiguës créées durant cette période ont évidemment une suite que je m’efforcerai de raconter dans ce nouveau livre intitulé 1940-1944 – Bien le bonjour aux anges… . Certes, lire le précédent est une nécessité puisque ce sont les mêmes personnages qui sont mis en scène, alors qu’une nouvelle guerre se profile à l’horizon.
Néanmoins, pour les personnes qui n’ont pas lu ce dernier, voici l’histoire brièvement résumée :
"Encouragé par sa fiancée Mauricette, fille de Jules (ancien bourrelier à Saint-Aubin du Jura) et Marguerite Sergent, Édouard Lefresne, jeune cultivateur chez ses parents, également saint-aubinois, se fait embaucher à la carrière à Damparis. Soutenu par son père Joseph, ancien poilu de 14 ayant perdu une jambe à la guerre, cette décision est particulièrement critiquée, voire rejetée par sa mère Marie. Hélas, l’arrivée d’un grand industriel nommé Solvay perturbe cette région paisible, essentiellement agricole. Des circonstances malheureuses entraîneront des événements inattendus, notamment l’annonce d’une maternité pour Mauricette, sans que son fiancé en soit le père. Malgré les réticences d’Édouard, le mariage aura quand même lieu et il acceptera d’être le père du petit garçon prénommé Paul, qui viendra au monde. Finalement, cet enfant sera le bienvenu, surtout après la découverte de la stérilité d’Édouard, autant de secrets bien gardés… Mais le monde étant petit, plus tard, l’ouvrier Solvay se liera d’amitié avec Venceslas Koller, électricien alsacien travaillant dans une entreprise engagée pour la construction des locaux de l’Électrolyse sur le site de l’usine. Ce bon copain de travail viendra bien évidemment à Saint-Aubin et reconnaîtra Mauricette, l’une de ses anciennes conquêtes. Cette dernière finira par admettre, mais insistera pour que son mari ne le sache jamais. D’événement en événement, cette histoire s’enrichit sans cesse, mais le secret sera conservé. Dans cette famille Lefresne, Édouard a une sœur Gisèle qui fricote avec Jean, un Dijonnais cousin de Mauricette. Elle aussi fait des siennes…".
Édouard Lefresne et les siens n’ont pas fini de nous surprendre, mais c’est aussi l’occasion de suivre, au fil des années, l’évolution de cette usine bienfaitrice pour la région, laquelle, pour cause de guerre et d’occupation allemande freina considérablement son développement. À peine remise de la crise financière et économique née le 24 octobre 1929 aux États-Unis, l’entreprise n’avait pas besoin de cela ! Les effets de cette crise finirent par être dramatiques en France, comme ailleurs. N’ayant pas trouvé ce qu’ils espéraient, un certain nombre d’ouvriers quittèrent l’usine après y avoir travaillé quelques années seulement. Si neuf cent cinquante-six salariés étaient encore recensés en 1931, ce nombre devait rapidement diminuer pour répondre à l’objectif fixé de six cent cinquante. Cent soixante et onze ouvriers dont cent quatre étrangers, la plupart occupant la fonction de manœuvre furent néanmoins licenciés. Édouard Lefresne est passé à côté de ce plan de réduction d’effectif, mais il s’est néanmoins posé la question de savoir s’il devait poursuivre ou reprendre la ferme. Entrons de nouveau dans l’intimité de cette famille au sein de laquelle une annonce d’une autre maternité fut plutôt mal accueillie… Édouard apprendra-t-il un jour que Venceslas Koller est le père biologique de son fils ? L’histoire qui suit nous le dira…
 
 
 
Chapitre I. Quand la rumeur court…
 
 
 
1930-1939
Nous sommes en 1939 et, depuis le démarrage de la première unité de fabrication le 1 er  octobre 1930, il n’est pas faux de dire que l’ensemble des membres de la famille Lefresne a vécu à la merci du salarié Solvay, surtout Joseph et Marie ses parents qui ne peuvent compter que sur lui pour les travaux des champs. Souvent, le soleil inonde généreusement la plaine de ses rayons brûlants lorsque le fils Édouard est à l’usine, et lorsqu’il est en repos, le ciel est régulièrement obstrué par de gros nuages noirs, déversant des ondées à n’en plus finir ! Une nouvelle fois, son épouse Mauricette a dû se montrer convaincante lorsque, peu après le démarrage de l’usine, un plan de réduction sensible des effectifs fut mis en place. Un appel aux départs volontaires a été lancé et le Saint-Aubinois s’est quand même posé la question, fatigué qu’il était de travailler au contact de produits chimiques dangereux, tels le chlore et la soude caustique notamment. Comme cinq années plus tôt au moment de son embauche, il a écouté sa femme et il a d’ailleurs bien fait car en 1935, on le nomma chef d’équipe, à la tête de quatre personnes spécialisées dans le nettoyage des cellules* d’électrolyse et du remplacement des cadres d’anodes*. C’est Charles Thomas, le nouveau chef de fabrication depuis 1934, qui, voyant en lui un homme courageux et responsable possédant une réelle personnalité, l’a un peu poussé à accepter de prendre cette fonction. Les deux hommes se connaissent très bien, depuis le temps où l’un était chef à la carrière, et l’autre simple puisatier. Pierre Rousseau qui avait assuré la fonction alors que l’Électrolyse était en construction, a été muté à Torrelavega sur la côte ouest de l’Espagne. En plus, une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, depuis cette promotion, il ne travaille que les matins de cinq heures à treize heures, excepté le dimanche. Marie Lefresne, sa mère n’a pas caché sa satisfaction et même sa joie à l’annonce de cette modification d’horaires. Depuis son embauche en 1926, il partait le matin et ne rentrait qu’en fin d’après-midi, ce que Marie n’a jamais accepté, même si Édouard a toujours fait son possible pour aider le soir et le dimanche à la ferme. Quant à Joseph son père, il a de plus en plus de mal avec sa jambe de bois, même si son courage l’entraîne parfois dans des travaux qu’il ne devrait surtout pas accomplir. Pour une fois, le proverbe "tel père, tel fils" s’est avéré exact chez les Lefresne. En effet, Joseph s’est mis à fumer en 1933, le jour de ses cinquante-quatre ans. Sa femme, dominante comme pas deux, lui a mené une belle vie, allant jusqu’à lui cacher ses paquets de tabac ! Mais l’ancien poilu de 1914 ne s’est pas laissé faire aussi, rouler et fumer une cigarette est devenu un véritable plaisir pour lui. Édouard est venu au secours de son père en se mettant, lui aussi, quelques semaines plus tard, à fumer la pipe. Mais contrairement à sa mère, c’est en parfait accord avec Mauricette. C’est d’ailleurs elle qui lui a offert une jolie pipe en buis fabriquée à Saint-Claude dans le Haut-Jura, à l’occasion de son trentième anniversaire. Du coup, Marie s’est calmée et laisse son homme tranquille.
Mais pour revenir à l’usine, comme prévu, elle a grandi durant les années qui ont suivi le premier démarrage. Plusieurs autres fabrications ont été mises en production après l’Électrolyse dont le chlore sert à fabriquer du chlorure de chaux dans des tours Backmann*, unité située à proximité. De même, une autre installation beaucoup plus rudimentaire fabrique de l’acide chlorhydrique à trente-trois pour cent de concentration, à l’extrémité de la salle des cellules. En juin 1931, les deux chaudières construites côté gauche, peu après l’entrée de l’usine ont été mises en production de vapeur trente bars. La fabrication de carbonate de soude avec ses deux énormes fours à chaux a été démarrée en octobre 1932. Il fallut donc attendre deux années pour que la lessive* produite dans la salle d’électrolyse ait enfin un important consommateur à l’intérieur même de l’usine ! Depuis octobre 1930, les pots installés à la sortie de la salle recevaient cette lessive pour y être concentrée et vendue sous forme solide dans de volumineux cylindres métalliques. Ils continueront certes, afin de fournir les savonneries et papeteries qui sont les principaux clients extérieurs.
La réduction de la durée du travail hebdomadaire de cinquante-six heures par semaine à quarante-huit heures le 1 er  septembre 1932 fut particulièrement appréciée. Par cette avancée sociale, la Société Solvay se montrait une nouvelle fois à l’avant-garde dans ce domaine. Cette même année, un très bel édifice nouvellement construit à droite de l’entrée de l’usine accueillait l’ensemble des bureaux administratifs et techniques. De par son élégance tant extérieure qu’intérieure, l’appellation "Grands bureaux" lui a été donnée. Le chemin reliant Damparis à Tavaux a dû être dévié afin de contourner cette nouvelle et imposante construction. Mais alors que l’effectif diminue et que la population s’inquiète, la découverte du squelette d’un grand dinosaure sauropode à la carrière fait la "une" des journaux locaux, remettant le village de Damparis au cœur de l’histoire. Sa taille estimée entre quinze et vingt mètres de longueur attira l

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