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Description
Ce volume 153 contient les oeuvres d'Edmond Rostand.
Edmond Rostand, né le à Marseille et mort le à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète et essayiste français. Il est l'auteur de l'une des pièces les plus connues du théâtre français, Cyrano de Bergerac. Il est, par ailleurs, l'époux de la poétesse Rosemonde Gérard et le père de l'écrivain, biologiste et académicien français Jean Rostand. (Wikipedia)
CONTENU :
THÉÂTRE
LES ROMANESQUES 1894
LA PRINCESSE LOINTAINE 1895
LA SAMARITAINE 1897
CYRANO DE BERGERAC 1897
L’AIGLON 1900
UN SOIR A HERNANI 1902
CHANTECLER 1910
LA DERNIÈRE NUIT DE DON JUAN
POÉSIES
LES MUSARDISES 1887-93
Un rêve 1894
BROCHURES
POUR LA GRÈCE 1897
DISCOURS DE RÉCEPTION À L’ACADÉMIE FRANÇAISE 1903
Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d’œuvres appartenant au domaine public : les textes d’un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.
Sujets
Informations
Publié par | lci-eBooks |
Date de parution | 19 avril 2019 |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782376810568 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
EDMOND ROSTAND ŒUVRES N° 153
Les Classcompilés sont des compilations d’auteurs classiques : les ouvrages d’un même auteur sont regroupés dans un livre numérique à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur.
MENTIONS
(1) © 2019-2021 Les eBooks Classiques Illustrés (www.lci-ebooks.e-monsite.com), à l’exclusion du contenu appartenant au domaine public ou placé sous licence libre. (2) Toutes autres marques ou entités mentionnées par l’éditeur dans cet ouvrage ne le sont qu’à des fins de citation des sources ; il n’existe aucune relation d’aucune sorte entre l’éditeur et ces marques ou entités. (3) L’orthographe originelle a été généralement respectée et peut se trouver différer de celle en vigueur.
ISBN : 978-2-37681-056-8
pour la version 1.x au format EPUB et sans DRM.
Historique des versions : 1.4 (05/09/2022), 1.3 (30/05/2021), 1.2 (02/01/2020), 1.1 (05/11/2019), 1.0 (19/04/2019).
AVERTISSEMENT
Le contenu de cet ouvrage appartient au patrimoine littéraire des siècles révolus. Par conséquent, toutes les informations pratiques mentionnées comme étant d’actualité (adresses, évènements, etc...) sont aujourd’hui tout à fait obsolètes ; de même, les éléments à caractère scientifique qui s’y trouvent peuvent être très largement dépassés.
En outre, cet ouvrage peut renfermer des points de vue qui ne s’accordent pas avec l’éthique du présent siècle ; certaines des opinions qui y sont professées peuvent s’avérer datées ou désuètes : en particulier les prises de position ayant trait à la condition humaine (en matière de mœurs, politique, religions, ethnies…) ou même à la condition animale. Il est donc nécessaire à la lecture de faire preuve de discernement, de détachement, de sens critique, et de restituer les œuvres dans leurs contextes : cet ouvrage ne doit pas être jugé d’après le monde d’aujourd’hui et le monde d’aujourd’hui ne doit pas être jugé d’après cet ouvrage.
Enfin, et plus largement, les auteurs et artistes ayant contribué à cet ouvrage sont seuls responsables de leurs œuvres. Toutes opinions, jugements, critiques, voire injures, caricatures ou stéréotypes qu’elles renferment, n’appartiennent qu’à eux et ne représentent aucunement le point de vue de l’éditeur, qui transmet l’héritage culturel mais n’en cautionne pas le fond.
SOURCES
Cet eBook a été confectionné à partir des ressources suivantes sur le Web. Pour accéder à l’aide d’hyperliens à chacune d’entre elles, on consultera la page générale des ressources sur le site internet. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
— Wikisource : La Princesse lointaine (Libre Théâtre), Un Rêve, L’Aiglon [Croisé avec Libre Théâtre] , Pour la Grèce (Internet Archive / MSN / Robarts-UToronto [Université de Toronto]), Discours de réception (Internet Archive / MSN / Robarts-UToronto)
— Project Gutenberg : Les Romanesques (Gallica / BnF [Bibliothèque nationale de France]) [croisé avec Libre Théâtre] , Les Musardises (Gallica / BnF) , Un soir à Hernani (Internet Archive / Bibliothèque de l’Université de la Colombie Britannique), La Samaritaine (Gallica / BnF), La dernière nuit de Don Juan (Gallica / BnF) [croisé avec LibreThéâtre]
— Ebooks libres et gratuits : Chantecler [croisé avec LibreThéâtre]
— Libretheatre : Cyrano de Bergerac [croisé avec Efélé (Gallica / BnF) et Project Gutenberg]
— Couverture : Photo Leopold Emil Reutlinger, 1903. (Library of Congress, Prints & Photographs Division, [LC-DIG-ggbain-27 977]. Wikimedia Commons.)
— Page de titre : Idem. (Library of Congress, Prints & Photographs Division, [LC-DIG-ggbain-02 730])
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LISTE DES TITRES
E DMOND R OSTAND (1868-1918)
THÉÂTRE
LES ROMANESQUES
1894
LA PRINCESSE LOINTAINE
1895
LA SAMARITAINE
1897
CYRANO DE BERGERAC
1897
L’AIGLON
1900
UN SOIR A HERNANI
1902
CHANTECLER
1910
LA DERNIÈRE NUIT DE DON JUAN
POÉSIES
LES MUSARDISES
1887-93
Un rêve
1894
BROCHURES
POUR LA GRÈCE
1897
DISCOURS DE RÉCEPTION À L’ACADÉMIE FRANÇAISE
1903
PAGINATION
Ce volume contient 228 510 mots et 1 446 pages.
01. LES MUSARDISES
202 pages
02. LES ROMANESQUES
98 pages
03. LA PRINCESSE LOINTAINE
110 pages
04. POUR LA GRÈCE
10 pages
05. LA SAMARITAINE
99 pages
06. CYRANO DE BERGERAC
229 pages
07. L’AIGLON
288 pages
08. UN SOIR A HERNANI
30 pages
09. DISCOURS DE RÉCEPTION À L’ACADÉMIE FRANÇAISE
22 pages
10. CHANTECLER
247 pages
11. LA DERNIÈRE NUIT DE DON JUAN
92 pages
12. Un rêve
6 pages
LES MUSARDISES
ÉDITION NOUVELLE
1887-1893
Éléments bibliographiques :
Édition originale : (Éditeur et date) A. Lemerre, 1890.
2 e éd. originale et source de cette édition : (Éditeur et date) Eugène Fasquelle, éd. nouvelle, 1911.
202 pages
TABLE
AU LECTEUR
I LA CHAMBRE D’ÉTUDIANT
DÉDICACE
II LA CHAMBRE
III A MA LAMPE
IV A LA MÊME EN LA COIFFANT DE SON ABAT-JOUR
V LE DIVAN
VI LA FENÊTRE OU LE BAL DES ATOMES
VII CHARIVARI A LA LUNE
VIII LE VIEUX PION
IX LES SONGE-CREUX
X LA FORÊT
XI OÙ L’ON RETROUVE PIF-LUISANT
XII OÙ L’ON PERD PIF-LUISANT
XIII SOUVENIRS DE VACANCES
I LE TAMBOURINEUR
II L’ÉTANG
III LES PAPILLONS
IV DÉJEUNER DE SOLEIL
V LES COCHONS ROSES
VI LE PETIT CHAT
VII BALLADE DU PETIT BÉBÉ
VIII CRÉPUSCULE
IX ON SOUFFLE
XIV LA PREMIÈRE
XV
XVI LES TZIGANES
XVII BALLADE DE LA NOUVELLE ANNÉE
XVIII DEUX MAGASINS
I JOUJOUX
II FLEURS
XIX L’ALBUM DE PHOTOGRAPHIES
XX AU CIEL
XXI BALLADE DES VERS QU’ON NE FINIT JAMAIS
XXII SUR UN EXEMPLAIRE DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE CE LIVRE
II INCERTITUDES
I CHANSON DANS LE SOIR
II EXERCICES
III LES BARQUES ATTACHÉES
IV MATIN
V SILENCE
VI BILLET DE REMERCIEMENT
VII
VIII LE SOUVENIR VAGUE OU LES PARENTHÈSES
IX
X NOS RIRES
XI LES DEUX CAVALIERS
XII L’HEURE CHARMANTE
XIII LE CAUCHEMAR
III LA MAISON DES PYRÉNÉES
I LA MAISON
II LES PYRÉNÉES
III L’EAU
IV LA BRANCHE
V LA FONTAINE DE CARAOUET
VI LA GLYCINE
VII LE CARILLON DE SAINT-MAMET
VIII PRIÈRE D’UN MATIN BLEU
IX OMBRES ET FUMÉES
X LA FLEUR
XI L’IF
XII LA BROUETTE
XIII L’AMOUREUX DE MARGARIDON
XIV LES BŒUFS
XV LES GENÊTS
XVI
XVII L’OURS
XVIII TOUT D’UN COUP
XIX LE MENDIANT FLEURI
XX LE CONTREBANDIER
Titre suivant : LES ROMANESQUES
AU LECTEUR
MUSARDISE . s. f. Action de celui qui musarde.
MUSARDER , v. n. Perdre son temps à des riens.
C’est là ce que tu trouveras dans le dictionnaire, Ami Lecteur. Et là-dessus tu n’auras pas grande estime pour un volume de vers qui s’appelle « les Musardises » , c’est-à-dire les bagatelles, les enfantillages, les riens.
Mais pour peu que tu sois un lettré ayant connaissance des mots de ta langue et de leur sens exact, ce titre ne sera pas pour te déplaire. Même il t’apparaîtra comme seyant bien à un recueil de poétiques essais.
Tu sauras que « musardise » — « musardie » , comme on disait au vieux temps,—signifie rêvasserie douce, chère flânerie, paresseuse délectation à contempler un objet ou une idée: car l’esprit musarde autant que les yeux, si ce n’est plus.
Tu sauras que, suivant certaines étymologies, « musarder » veut dire avoir le museau en l’air: ce qui est bien le fait du poète; lequel, comme on sait, regarde tellement là-haut que souvent il trébuche et se jette dans des trous.
Tu sauras qu’au temps jadis les « musards » étaient de certains bateleurs et jongleurs, provençaux d’origine, qui s’en allaient de par le monde en récitant des vers.
Tu ne pourras être étonné que, sous un titre qui ne semble convenir qu’à de très légères poésies, je me sois permis quelquefois des tristesses ou des mélancolies, puisqu’en langue wallonne « muzer » a pour sens: être triste.
Enfin, tu comprendras tout à fait le choix que j’ai fait de ce mot, te souvenant que le savant Huet, évêque d’Avranches, le faisait venir du latin Musa ,—qui, comme on le sait, signifie: la Muse.
E. R.
I LA CHAMBRE D’ÉTUDIANT
DÉDICACE
Je vous aime et veux qu’on le sache,
O raillés, ô déshérités,
Vous qu’insulte le public lâche,
Vous qu’on appelle des ratés!
Donc, à cette heure où je me lance
En pleine mêlée, où je vais
Cogner, rompre plus d’une lance,
Recevoir plus d’un coup mauvais,
Où l’ardent désir me dévore
D’attaquer de front mes rivaux,
Sans savoir seulement encore
Ce que je suis, ce que je vaux,
Si je suis seulement de taille
A me mêler aux combattants;
—Dans ce matin de la bataille
Où vont se ruer mes vingt ans,
Je pense à vous, ô pauvres hères!
A vous dont peut-être, ce soir,
Je partagerai les misères,
Parmi lesquels j’irai m’asseoir;
Et très longuement j’envisage,
Pour bien voir si j’ai le cœur fort,
Pour m’assurer de mon courage,
La tristesse de votre sort.
Si j’étais, par le ridicule
Qu’on vous jette, mis en émoi,
Il est toujours temps qu’on recule:
Mieux me vaudrait rentrer chez moi.
Mais non pas! car je veux la lutte.
Et votre fortune n’a rien
Qui me répugne ou me rebute.
Même je la préfère bien
A celles, qu’on dit plus heureuses,
De ceux qu’on nommait «philistins»;
Je préfère les viandes creuses
De vos songes à leurs festins!
Si je tombe comme vous autres,
S’il me faut vider les arçons,
Eh bien, quoi! je serai des vôtres,
N’est-il pas vrai, les bons garçons?
A vous donc qu’on raille et qu’on hue
Et qu’on accable de mépris,
O foule innombrable, cohue
Des déclassés, des incompris!
A vous que hanta la chimère
Du définitif, du parfait,
Et qui, pour vouloir trop bien faire,
Finalement n’avez rien fait;
A vous qui portiez dans vos têtes
De trop beaux idéals rêvés,
A vous tous, à vous grands poètes
Aux poèmes inachevés;
A vous dont les fainéantises
Sont pleines de si fier