Mon Liban, sans trop d illusion
378 pages
Français

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Mon Liban, sans trop d'illusion , livre ebook

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Description

Déraciné en pleine guerre du Liban en 1976 à l'âge de douze ans l'auteur, après trois décennies de nostalgie, décide de réagir par écrit, aux évènements tragiques que continue de vivre son pays. Après quelques trente années d'occupation et de tutorat syriens, le Liban s'est vu à la faveur d'un contexte international « exceptionnellement » favorable, débarrassé de son envahisseur. Le 14 mars 2005 un mois après l'assassinat, toujours non élucidé, de l'ex premier ministre Rafic Hariri, de très imposantes manifestations ont eu lieu au centre de Beyrouth. Elles ont regroupé le quart de la population libanaise, affirmant ainsi son appartenance au pays des Cèdres. Cette population a affiché fièrement et exclusivement son drapeau, symbole de l'unité retrouvée entre chrétiens et musulmans. Mais depuis, l'élimination physique de tant d'opposants, de quelque parti qu'ils aient été, sans que les coupables n'aient jamais été identifiés et traduits en justice, montre combien s'était encore élevé le prix de cette liberté. Et d'ajouter, que l'avenir nous dira si ce parlement aura l'audace de convaincre de la nécessité de réformes à tous les niveaux de l'État. Au Liban en 2014, force est de constater que les problèmes soulevés en 2005 sont quasiment les mêmes. Qu'avons-nous donc appris ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342028867
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon Liban, sans trop d'illusion
Riad Jreige
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Mon Liban, sans trop d'illusion
 
 
 
Pour contacter l’auteur :
 
Facebook :
https://www.facebook.com/monlibansanstropdillusion
 
e-mail: riad.jreige@free.fr
 
 
 
À Pauline, Mathilde et Thomas, mes enfants
 
À mes parents
 
À Laure, mon épouse
 
 
 
Préambule
 
 
 
Ce livre, initialement destiné à mes enfants, touche désormais toute personne qui s’intéresse aux nombreuses visions posées sur ce Moyen Orient à feu et à sang. J’ai volontairement gardé en préambule, la tournure de phrase que j’utilise pour m’adresser aux miens. N’y voyez surtout pas, cher lecteur, un paternalisme quelconque de ma part.
 
Mes enfants, vous m’avez souvent vu regarder la télévision surtout depuis que nous avions la possibilité de capter, grâce aux satellites, des chaînes d’expression arabe. Une langue à laquelle vous ne captiez que quelques mots ou quelques refrains répétés inlassablement par des réclames, que vous avez appris à reconnaître sur «  Al Jazeera  », «  Al Arabia  », et dernièrement «  OTV  ».
 
À force de me voir attentif aux évènements peu réjouissants, reportages et images à l’appui, vous avez compris que j’étais touché par ce qui s’y déroulait, vous avez compris qu’il s’agissait de mon pays. Souvent pendant ces moments, de plus en plus longs, à mobiliser la télévision, vous aviez envie de changer de chaîne pour regarder des émissions adaptées à votre âge et qui vous intéressaient davantage, mais vous vous repreniez probablement de peur de me blesser. Petit à petit vous compreniez que ce qui m’intéressait vous intéressait aussi puisqu’il s’agissait de votre pays.
 
Et quand vous ne me voyiez pas devant la télé, vous vous attendiez à me trouver à mon bureau devant mon ordinateur entrain d’écrire et d’écrire encore, surtout depuis un certain jour de février 2005. À cette date-là, même les différentes chaînes de télévision françaises en parlaient très longuement et à chaque édition.
 
Vous avez tous les trois commencé à me poser un tas de questions sur ce pays, où vivait votre grand-mère « Téta » que vous voyiez très peu. Vous avez commencé à comprendre que ces images violentes et cette langue étrange ne vous étaient pas finalement si étrangères puisqu’il s’agissait de votre pays.
Vous avez voulu porter chacun votre pendentif qui représente la carte géographique ainsi que pour l’un d’entre vous le drapeau du Liban colorié par deux bandes rouges horizontales séparées par une autre blanche, flanquée du cèdre vert dont un spécimen réel importé est planté dans notre jardin.
Vous ne vous souveniez pas, mais maman et moi vous avions raconté qu’il s’agit d’un cèdre que nous avions ramené avec nous en 1999 du Liban tout comme l’autre spécimen planté dans un très grand parc chez votre tante Martine en Charente. Notre cèdre a mis du temps à grandir, mais aujourd’hui en hauteur, il nous dépasse tous. Il a eu des difficultés pour s’enraciner, mais il y est arrivé.
 
Vous étiez intrigués par tout ce que j’écrivais, alors quelques fois, je vous faisais lire quelques passages, en français pourtant, mais vous ne compreniez pas tout ce que j’écrivais. J’avais cette irrésistible envie de mettre noir sur blanc ce que j’avais appris et compris des évènements tragiques par lesquels était obligé de passer notre pays quinze années durant (1975-1990). Jeddo, mon papa, y était pour beaucoup. Il m’a donné la patience, l’envie et l’amour pour comprendre et d’aller au fond des choses.
J’avais cette envie aussi de communiquer ce que j’avais compris par le biais d’internet à destination des Libanais par l’intermédiaire d’un quotidien libanais d’expression française «  L’Orient-le-Jour  » ou des sites «  rplfrance.org  », «  tayyar.org  », «  libnanews.org  »,   etc.
 
Alors l’idée m’est venue de vous décrire votre deuxième patrie. Je savais qu’il s’agissait là d’une entreprise difficile. Je savais que, patience, mots adaptés et répétition sont les maîtres mots pour la compréhension du sujet. Mes tripes parlaient aussi et rien ne servait de les inhiber pour ne sortir que l’information neutre et stérile. Tous les écrits que j’envoyais aux différents canaux des médias pouvaient être regroupés avec le souci constant de vous transmettre votre identité. Rien n’est plus difficile à vivre que de ne pas savoir qui on est, d’où l’on vient bref de méconnaître ses racines. Je comprends au passage, les enfants nés sous X et qui sont à un moment donné de leur existence à la recherche de leur véritable histoire qui est celle aussi de leurs parents biologiques qu’ils cherchent à rencontrer. On veut comprendre, c’est légitime.
 
Maman me pousse régulièrement à écrire un livre qui traite du Liban. J’avoue qu’au début, cette entreprise ne m’enchantait guère. Alors que l’envie d’écrire y était, celle d’écrire un livre n’y était pas car pour moi conclure cet hypothétique livre, alors que les évènements continuent de s’y dérouler sans que je puisse entrevoir un apaisement à long terme, n’était pas envisageable. Mais votre demande de comprendre ce qui se déroulait là-bas devenait de plus en plus pressante, il fallait que je me lance, alors… je me lance !
 
Les problématiques que je rencontre sont les suivantes, comment vous transmettre suffisamment d’informations utiles à la compréhension de l’Histoire de votre pays, de l’histoire des communautés religieuses qui le composent, de la formule qui régit leur coexistence et sans vous noyer dans le surplus d’informations. Tout cela dans un seul et même bouquin.
 
Je ne vous cache pas qu’une telle entreprise aurait nécessité l’inclusion de pans entiers de livres d’auteurs très bien écrits. Pour moi, l’information se devait d’être claire et certains auteurs sont extrêmement clairs, alors plutôt que de vous renvoyer vers d’autres références, que vous ne feriez peut-être pas, j’ai pensé un moment, d’en retranscrire des plagiats complets, de plusieurs pages. Mais je ne suis pas sûr que les auteurs me pardonneraient une iniquité traduite pour moi par une facilité au copiage. Vous en trouverez d’ailleurs les références en fin d’ouvrage.
 
Je sais que ce qui est clair pour moi ne l’est pas forcément pour vous. Il peut s’agir d’une maturité insuffisante, de la complexité du problème exposé ou d’un manque de pédagogie de ma part. Dans tous les cas n’hésitez pas à le relire, plusieurs fois s’il le faut, j’y mets toute mon énergie pour rendre compréhensible mes écrits, ce n’est pas toujours facile.
 
Au Liban où de multiples communautarismes religieux sont institutionnalisés et territorialisés, une guerre civile durant quinze ans (1975-1990) les a opposés les uns aux autres ; chacun d’eux jouant les renversements d’alliance avec les États voisins.
 
En juillet 2006, les chiites islamistes du Hezbollah et surtout sa « milice » puissamment armée, ont engagé à partir du sud-Liban une véritable guerre contre Israël qui s’est lancé dans le bombardement massif du dispositif adverse, mais aussi de toutes les voies de circulation libanaises.
Des contingents français, italien, espagnol (et allemand) sont venus renforcer la Force d’interposition des Nations Unis au Liban.
 
Un tel conflit a des causes locales et régionales, mais aussi beaucoup plus lointaines (l’Iran, les États-Unis) et ses conséquences ne se limitent pas au Moyen-Orient, mais concernent l’ensemble méditerranéen…
(Y. Lacoste – Géopolitique de la Méditerranée)
 
Au vu des forces en présence sur le terrain et des influences régionales et internationales, comment pourrions-nous envisager, dans ces conditions, l’avenir du Proche-Orient en général et du Liban en particulier ?
 
L’avenir n’est prévisible qu’une fois le passé bien assimilé et digéré.
 
Le terreau sur lequel a poussé le présent est précisément l’Histoire. Le terreau de l’avenir, c’est le présent.
 
Les intempéries naturelles et les saccages intentionnels viendront modifier la donne, dans ce qui est appelé à évoluer naturellement dans une certaine direction.
 
Le déséquilibre finira par trouver une certaine stabilité jusqu’à la prochaine secousse.
 
Dans quelles mesures arrivons-nous, acteurs ou spectateurs, à cautionner ou à modifier l’évolution des choses ?
 
 
 
Chronologie du Liban depuis l’indépendance
 
 
 
(Source : L’Express, C. Gouëset)
 
1943  : Sous mandat français depuis 1920, l’ancienne province de l’empire ottoman proclame son indépendance le 22 novembre. Le "Pacte national" institue un système politique confessionnel répartissant les pouvoirs entre les Maronites, les sunnites, les chiites, les druzes, et les Grecs catholiques et orthodoxes.
1946 : Évacuation des troupes françaises.
1952-58 : Présidence de Camille Chamoun
1958 : Mai-septembre : Guerre civile. Le président Camille Chamoun, accusé de mener une politique pro-occidentale par les nationalistes arabes (pro Nasser), fait appel aux Américains qui débarquent en juillet. Les troupes se retirent après l’élection à la présidence du général Fouad Chéhab.
1969 : Les « accords du Caire » légalisent la présence palestinienne dans les camps du Liban-Sud.
1970-71 : Chassés de Jordanie, les combattants palestiniens de l’organisation de libération de la Palestine (OLP) installent leurs bases au Sud-Liban.
1972-73 : Des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens sur le territoire libanais enveniment les relations entre les Palestiniens et l’État libanais.
 

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