Varia
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Description

Au sommaire de ce numéro : Le monde britannique, une société impériale (1815-1919) ? / Valider la guerre : la construction du régime d'expertise stratégique / Différenciation culturelle et stratégies de coopération en milieux militaires multinationaux / Vancouver n'est pas là où il devrait être... entretien avec Landon Mackenzie par Didier Bigo.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 175
EAN13 9782296701113

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cultures & Conflits
n° 77 – printemps 2010


V ARIA
Les textes récents de la revue sont accessibles sur :
www.cairn.info/revue-cultures-et-conflits.htm
Actualité de la revue, colloques, séminaires, résumés des articles
(français/anglais) et tous les anciens articles publiés sur :
www.conflits.org
Résumés en anglais également disponibles sur :
www.ciaonet.org
Indexé dans Cambridge Sociological Abstracts, International Political
Science Abstracts, PAIS, Political Sciences Abstracts, Linguistics &
Language Behavior Abstracts.
Cultures & Conflits
n° 77 – printemps 2010


V ARIA


Ce numéro a bénéficié des soutiens du Centre National du Livre, du Centre National de la Recherche Scientifique, du ministère de la Défense.
Cultures & Conflits
n° 77 – printemps 2010

Directeur de publication : Daniel Hermant

Rédacteur en chef : Didier Bigo

Rédacteurs associés : Philippe Bonditti, Antonia Garcia Castro, Christian Olsson, Anastassia Tsoukala

Secrétariat de rédaction : Blaise Magnin, Karel Yon

Ont participé à ce numéro : Anthony Amicelle, Philippe Bonditti, Laurent Bonelli, Stephan Davishofer, Antonia Garcia Castro, Virginie Guiraudon, Blaise Magnin, Médéric Martin-Mazé, Christian Olsson, Simon Ouedraogo, Elwis Potier, Anastassia Tsoukala, Christophe Wasinski, Karel Yon

Comité de rédaction : Philippe Artières, Marc Bernardot, Laurent Bonelli, Hamit Bozarslan, Yves Buchet de Neuilly, Ayse Ceyhan, Frédéric Charillon, Yves Dezalay, Wolf-Dieter Eberwein, Gilles Favarel-Garrigues, Michel Galy, Virginie Guiraudon, Jean-Paul Hanon, Bastien Irondelle, Christophe Jaffrelot, Riva Kastoryano, Farhad Khosrokavar, Bernard Lacroix, Thomas Lindemann, Jacqueline Montain-Domenach, Angelina Peralva, Gabriel Périès, Pierre Piazza, Gregory Salle, Amandine Scherrer, Hélène Thomas, Nader Vahabi, Jérôme Valluy, Dominique Vidal, Chloé Vlassopoulou, Michel Wieviorka

Equipe éditoriale : David Ambrosetti, Anthony Amicelle, Tugba Basaran, Mathieu Bietlot, Benoît Cailmail, Colombe Camus, Stephan Davishofer, Marielle Debos, Gülçin Erdi Lelandais, Julien Jeandesboz, Médéric Martin-Mazé, Antoine Mégie, Natacha Paris, Elwis Potier, Francesco Ragazzi, Christophe Wasinski.

Comité de liaison international : Elspeth Guild, Jef Huysmans, Valsamis Mitsilegas, R.B.J. Walker

Documentation / presse : Jacques Perrin

Les biographies complètes de chacun des membres de la revue sont disponibles sur notre site internet : www.conflits.org

Webmaster : Karel Yon

Diffusion : Blaise Magnin

Manuscrits à envoyer à : Cultures & Conflits – bureau F515, UFR SJAP, Université de Paris-Ouest-Nanterre, 92001 Nanterre cedex – redaction@conflits.org

Les opinions exprimées dans les articles publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Conception de la couverture : Karel Yon

Photographie de couverture : © Landon Mackenzie, « Vancouver as the Centre of the World », 2009 (détail)

© Cultures & Conflits / L’Harmattan, juillet 2010

ISBN : 978-2-296-12083-9

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Le monde britannique, une société impériale (1815-1919) ?
Christophe CHARLE
Christophe Charle, né en 1951, ancien élève de l’Ecole normale supérieure (Ulm), agrégé d’histoire, docteur en 3 e cycle et docteur ès lettres. Chargé puis directeur de recherche au CNRS (1978-1991), professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne depuis 1993 ; Directeur de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS/ENS), Membre sénior de l’Institut universitaire de France a publié en dernier lieu, Théâtres en capitales, naissance de la société du spectacle à Paris, Berlin, Londres et Vienne (2008) et prépare un livre intitulé Discordance des temps, une brève histoire de la modernité.

D epuis une quinzaine d’années, l’historiographie et la science politique aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne sont traversées par des discussions intenses autour des notions d’Empire, de colonialisme et d’impérialisme alors que ces thèmes avaient en partie disparu de la bibliographie après la guerre du Vietnam. Dans le même temps, l’histoire coloniale et les études post-coloniales ont débattu des réalités et des limites de ces notions, qu’elles soient abordées du côté des sociétés colonisées ou à partir des sociétés colonisatrices. Les différents courants historiographiques s’affrontent en particulier sur la question de savoir quelle était la véritable relation entre l’intérieur et l’extérieur de l’Empire, qu’il s’agisse des puissances coloniales et des espaces coloniaux ou semi-coloniaux. La division du travail académique dans les pays concernés a eu pour effet notamment d’isoler une branche « histoire coloniale », largement séparée de l’historiographie de la métropole – la rencontre entre histoires nationale et coloniale ne s’opérant qu’au moment des crises ou des guerres : période de conquête ou de mise sous influence, période de révolte ou de décolonisation. Une des controverses les plus importantes a concerné le monde britannique où s’opposent grosso modo « intentionnalistes » et non intentionnalistes, tenants de la réalité d’un impérialisme culturel et global dans la lignée d’Edward Saïd {1} , et sceptiques doutant de l’existence d’un véritable « projet impérial » au-delà de quelques élites ou groupes de pression {2} . Nombre des controverses proviennent de la labilité des notions d’Empire, de colonie, de société coloniale, d’impérialisme, mais surtout de la tendance de chaque branche de l’historiographie à séparer ce qui ne l’est pas dans la réalité, à essentialiser comme concepts « durs » des configurations qui varient à travers le temps et l’espace social et géographique, à confondre les intentions affichées des acteurs et les effets involontaires de leurs actions ou décisions, à négliger aussi les interactions avec les autres mondes coloniaux et impériaux, à privilégier les sources les plus accessibles et centrales ou encore à limiter le questionnaire à tel ou tel aspect de la relation de domination interne et externe.

C’est pour tâcher de sortir de quelques-unes de ces apories que j’ai proposé une nouvelle notion, celle de « société impériale », en 2001 dans La crise des sociétés impériales afin d’étayer une nouvelle interprétation d’ensemble de l’histoire européenne de la première moitié du XX e siècle {3} . Après avoir rappelé les composantes de cette notion, j’illustrerai ici ses potentialités heuristiques par une étude de l’évolution du monde britannique au XIX e siècle. Je m’efforcerai de montrer ainsi comment elle permet de réinterpréter l’histoire classique de cet Empire qui a servi de modèle à d’autres Empires plus récents. Contre l’historiographie ou la sociologie politique existantes, cela permettra de souligner que bien des débats ont pour origine cette séparation artificielle entre l’interne et l’externe, à la fois l’interne et l’externe de la société britannique, mais aussi l’interne et l’externe des sociétés impériales concurrentes de la société britannique. Par monde britannique, j’entendrai ici l’ensemble des zones liées à la Grande-Bretagne et à sa culture ou à son économie, mais aussi le monde dans son ensemble en tant qu’il est influencé, plus ou moins directement, par les impulsions issues de cette puissance dominante pendant la période et, en sens inverse, comment les réactions de ce monde « extérieur » obligent cette société impériale en devenir à adapter constamment les modalités de sa domination interne et externe. Les termes usuels d’Empire, d’impérialisme, de modèle politique ou de système économique libéral, paraissent convenir pour désigner certains aspects ou certaines périodes plus particulières, mais sont trop larges ou trop étroits pour rendre compte d’une spécificité du monde britannique : son hétérogénéité, son rythme inégal d’évolution, ses différences internes marquées, ses forces à la fois centrifuges et centripètes permanentes et inégalement fortes.

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