Les mutations économiques accentuent les  spécificités des pays
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La mutation du tissu productif affecte les pays de façon différente. Elle a plutôt tendance à renforcer les spécifici- tés des territoires, en consolidant les pays à forte densité économique. Quatre pays sortent gagnants : le pays de la Baie du Mont-Saint-Michel, En Basse-Normandie comme en C’est ainsi que le pays de Caen et le où le tissu productif se transforme en France, la mutation du tissu productif pays d’Auge, territoires les plus den- douceur ; le pays d’Auge, pays attrac- se solde par une augmentation du ses économiquement, affichent à la tif où les entreprises en situation de nombre d’établissements. Celle-ci fois les plus fortes croissances duréussite ont un fort impact ; le pays du s’accompagne d’une faible progression nombre d’établissements et d'emploisPerche ornais, qui conforte sa voca- tion industrielle ; et le pays de Caen, de l’emploi. Moins rapide en de la région. La densité d’établisse- où le tissu productif se renouvèle le plus Basse-Normandie qu’en France, no- ments est élevée dans le pays de et où l’emploi sort gagnant.

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Langue Français

Extrait

La mutation du tissu productif affecte
les pays de façon différente. Elle a
plutôt tendance à renforcer les spécifici-
tés des territoires, en consolidant les
pays à forte densité économique.
Quatre pays sortent gagnants : le
pays de la Baie du Mont-Saint-Michel, En Basse-Normandie comme en C’est ainsi que le pays de Caen et le
où le tissu productif se transforme en
France, la mutation du tissu productif pays d’Auge, territoires les plus den-
douceur ; le pays d’Auge, pays attrac-
se solde par une augmentation du ses économiquement, affichent à la
tif où les entreprises en situation de
nombre d’établissements. Celle-ci fois les plus fortes croissances duréussite ont un fort impact ; le pays du
s’accompagne d’une faible progression nombre d’établissements et d'emploisPerche ornais, qui conforte sa voca-
tion industrielle ; et le pays de Caen, de l’emploi. Moins rapide en de la région. La densité d’établisse-
où le tissu productif se renouvèle le plus Basse-Normandie qu’en France, no- ments est élevée dans le pays de
et où l’emploi sort gagnant. tamment parce que les créations d’en- Caen, territoire exclusivement urbain
Quatre pays souffrent davantage : le treprises nouvelles sont moins (14,9 établissements au kilomètre car-
pays du Sud Calvados, où la dyna- (1)nombreuses , cette mutation prend ré), et très forte également dans le
mique du renouvellement est faible ; le également des formes différentes se- pays d’Auge (4,6 établissements au
pays du Bocage, marqué par le déclin
lon le territoire. Les pays de tradition kilomètre carré, contre 2,7 pour la ré-
industriel ; le pays d’Alençon et le pays
(2)industrielle comme les zones urbaines férence régionale . A eux deux, led’Argentan - pays d’Auge Ornais,
sont confrontés aux changements les pays de Caen et le pays d’Augetouchés par les disparitions d’entrepri-
plus importants. Mais ces change- concentrent près de 40 % des établis-ses et par de fortes pertes d’emplois.
ments accroissent les écarts au lieu de sements de Basse-Normandie, surCinq pays sont dans une situation
les réduire. En effet, si l’activité écono- 15 % de la superficie de la région. Cesintermédiaire: le pays Saint-Lois,
où les restructurations industrielles ont mique se dissémine sur le territoire, les deux pays ont eu, dans le passé récent,
un fort impact, dans un contexte de grandes concentrations industrielles le plus fort dynamisme démogra-
lente mutation ; le pays du Bessin au étant de moins en moins nombreuses phique. Pour eux, sont anticipées les
Virois, le plus proche de la moyenne
et les petits établissements du com- plus fortes progressions de population.
bas-normande, où les équilibres régio-
merce et des services se multipliant,naux sont respectés ; le pays d’Ouche,
A l’autre extrémité, l’emploi salariécette activité s’agglomère égalementoù la prédominance industrielle se
en grande partie dans les territoires où baisse très légèrement dans le pays dufonde sur la préservation de l’existant ;
le pays de Coutances, où une muta- Bocage et dans le pays d’Argentan -la densité économique est la plus forte.
tion accélérée combine désindustriali-
sation et croissance des services ; le
pays du Cotentin, enfin, où une stra-
tégie défensive de préservation des
emplois accompagne l’adaptation du (2) Le territoire régional de référence est
tissu économique à un nouvel équilibre (1) constitué de la Basse-Normandie, plus laCent pour cent Basse-Normandie n° 182,entre industrie et services.
"L'emploi en Basse-Normandie - Un rôle im- partie du pays d’Alençon hors Basse-Nor-
portant pour les établissements phares". mandie, moins l’aire urbaine de Caen.
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 183pays d’Auge ornais, deux territoires tants venant des régions voisines, et
ruraux et industriels où la densité d’é- le pays du Bessin au Virois profite
tablissements ne dépasse pas deux à plein de la périurbanisation autour ZOOMunités au kilomètre carré, où le nombre de Caen, ces évolutions sont quand
d’établissements stagne et où la popula- même assez lentes. Au final, le Co-
tion baisse. L’écart des densités entre le tentin reste un poids lourd de l’éco-
pays de Caen et les quatre territoires nomie bas-normande, loin devant le L’Insee et la Région Basse-Normandie
ont étudié ensemble la mutation du tissulesmoinsdotésenétablissements(pays pays du Bessin au Virois et très loin
productif en Basse-Normandie et sesd’Ouche, pays d’Argentan - devant le Perche.Le pays de la Baie
effets sur l’emploi. L’étude porte sur lad’Auge ornais, Perche et Sud Calva- du Mont-Saint-Michel se hisse à la
période allant de 1997 à 2004 et son
dos) s’est accru entre 1997 et 2004 : première place de la croissance de l’em- champ traite de l’emploi salarié au sein
cette densité passe de 13 à 14,9 dans ploi salarié grâce à une mutation repo- de l’économie marchande, hors agri-
le pays de Caen, et de 1,5 à 1,6 sant surtout sur le tourisme. culture, sylviculture, pêche, activités fi-
(3) nancières, personnels domestiques,les quatre territoires concernés .
La liaison entre l’intensité des mouve- "grandes entreprises nationales" (La
ments d’établissements et la dyna- Poste, SNCF, EDF...) et établissementsAccroissement des
mique globale, déjà entrevue au d’intérim, soit 270 000 emplois fin
2004, représentant 54 % de l’emploiniveau de la région (Voir Cent pourécarts entre pays
salarié total de Basse-Normandie.cent Basse-Normandie n° 182), se re-
En milieu de tableau, les pays du Co- trouve à l’intérieur de la Basse-Nor-
L’étude consiste à mesurer la contribu-tentin et du Saint-Lois ne profitent mandie. Les deux pays qui affichent la
tion des créations d’établissements, despas d’une densité économique supé-
plus forte croissance du nombre d’éta- disparitions, des transferts, des repri-
rieure à la moyenne pour développer blissements, le pays de Caen et le ses, des établissements pérennes en
leur tissu productif local car ils pâtis- pays d’Auge, sont ceux où, chaque croissance et des établissements en dé-
sent d’une perte d’habitants qui fragi- croi au remodelage du tissu pro-année, les "entrées" et les "sorties" du
lise l’assise de leur économie ductif, et, par conséquent, à l’évolutionstock d’établissements sont les plus
résidentielle. En revanche, le Perche de l’emploi et à la redistribution de l’em-nombreuses. L’inverse est vrai pour les
ploi entre grands secteurs d’activité.et le pays du Bessin au Virois tirent
pays où le nombre d’établissements
leur épingle du jeu. Malgré leur faible stagne : les entrées et les sorties, peu La présente publication décrit les caracté-
densité d’établissements, ils affichent nombreuses, s’équilibrent presque. ristiques de la mutation du tissu productif
une progression du nombre d’établis-
dans chacun des pays bas-normands, par
Seuls le pays de Caen et le payssements supérieure à la moyenne ré- comparaison avec un territoire de réfé-
gionale, en phase avec une croissance d’Auge manifestent une attractivité rence régional, constitué de la
démographique elle-même supérieure économique voisine de la moyenne des Basse-Normandie, plus la partie du pays
d’Alençon hors Basse-Normandie, moinsrégions de métropole. Pour mille éta-à la moyenne. Si le Perche, territoire
l’aire urbaine de Caen.très rural, accueille de nouveaux habi- blissements en début d’année, plus de
80 nouveaux s’y créent dans l’année
Un autre Cent pour cent Basse-Normandie
contre 67 pour la moyenne du terri-
(n° 182, "L’emploi en Basse-Normandie, un
(3) Ensemble, ces quatre pays représentent toire de référence régional. Outre leur rôle important pour les établissements
près du quart de la superficie de la forte densité d’établissements, la phares") compare quant à lui la situation
Basse-Normandie. structure productive de ces deux pays de la Basse-Normandie aux autres régions
de métropole.
explique cette attractivité. En effet,ils
concentrent une proportion importanteDE QUOI PARLE-T-ON ? d

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