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Informations
Publié par | Itol |
Nombre de lectures | 5 |
Licence : |
En savoir + Paternité, pas d'utilisation commerciale
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Langue | Français |
Extrait
Ode
Vous qui riez de mes douleurs,
Beaux yeux qui voulez que mes pleurs
Ne finissent qu'avec ma vie,
Voyez l'excez de mon tourment
Depuis que cet esloignement
M'a vostre presence ravie.
Pour combler mon adversité
De tout ce que la pauvreté
A de rude, et d'insupportable,
Je suis dans un logis desert,
OÙ par tout le plancher y sert
De lit, de bufet et de table.
Nostre hoste avec ses serviteurs
Nous croyant des reformateurs
S'enfuit au travers de la crote,
Emportant ployé sous ses bras
Son pot, son chaudron, et ses dras
Et ses enfans dans une hote.
Ainsi plus niais qu'un oison,
Je me vois dans une maison
Sans y voir ny valet ny maistre,
Et ce spectacle de malheurs,
Pour faire la nique aux voleurs,
N'a plus ny porte ny fenestre.
D'autant que l'orage est si fort,
Qu'on voit les navires du port
Sauter comme un chat que l'on berne,
Pour sauver la lampe du vent,
Mon valet a fait en resvant
D'un couvre-chef une lanterne.