Dans mon harem se groupe, Commeun bouquet Débordant d’une coupe Surun banquet, Tout ce que cherche ou rêve, D’opiumusé, Et son ennui sans trêve, Uncœur blasé ;
Mais tous ces corps sans âmes Plaisentun jour... Hélas ! j’ai six cents femmes, Etpas d’amour !
La biche et l’antilope, J’aitout ici, Asie, Afrique, Europe, Enraccourci ; Teint vermeil, teint d’orange, Œilnoir ou bleu, Le charmant et l’étrange, Detout un peu;
Mais tous ces corps sans âmes Plaisentun jour... Hélas ! j’ai six cents femmes, Etpas d’amour !
Ni la vierge de Grèce, Marbrevivant ; Ni la fauve négresse, Toujoursrêvant ; Ni la vive Française, Àl’air vainqueur ; Ni la plaintive Anglaise, N’ontpris mon cœur !
Tous ces beaux corps sans âmes Plaisentun jour... Hélas ! j’ai six cents femmes, Etpas d’amour !