Ils ont tous les deux été parmi les pionniers de la micro-informatique dans les années 80 et créé un géant en quelques années seulement, accédant non seulement à la fortune, mais aussi à la gloire et à la puissance. Pourtant, difficile de trouver deux personnalités plus différentes, entre l'artiste extraverti et le technophile peu à l'aise en public. «Bill Gates a toujours eu une approche progressive, en faisant évoluer les produits au fur et à mesure sans brusquer les utilisateurs. Steve Jobs, lui, est un révolutionnaire avançant par coups d'éclat. Il veut la perfection tout de suite et n'accepte aucun compromis sur la question. Durant les années 80 et 90, l'approche de Gates a été la plus efficace : en plaçant Windows sur tous les PC, Microsoft a raflé l'essentiel du marché, mais est devenu relativement impopulaire. En revanche, l'attitude perfectionniste et sans compromis d'Apple a fini par s'imposer, permettant à la société de pratiquer des niveaux de marge bénéficiaire énormes». Ce qui a permis à la firme de Steve Jobs de dépasser celle de Bill Gates en termes de capitalisation boursière, il y a un peu plus d'un an.