Àgauche comme à droite, on ne voit guère de propositions concrètes et originales pour remédier à la situation. Celles du rapport Gallois, bien qu'accueillies avec enthousiasme, n'ont rien de bien nouveau, la plupart figuraient déjà dans les conclusions de la commission Attali. La députée de l'Essonne, reprenant les travaux de l'Institut Montaigne fondé par Claude Bébéar, a lancé une idée intéressante : orienter l'épargne des Français, aujourd'hui massivement investi dans l'assurance-vie (1.400 milliards d'en-cours) vers les créances publiques. «Les Français ne détiennent qu'un tiers de la dette française, soit l'un des plus faibles taux de l'OCDE. Au Royaume-Uni et aux états-Unis, c'est plutôt les deux-tiers, et au Japon plus de 90%. Cette décision a certes un coût : il est vrai que la distribution de nos emprunts publics au détail coûte plus cher. Mais le Japon, 2 fois plus endetté que nous, n'a jamais connu de crise de sa dette souveraine, placée auprès des épargnants japonais. La sécurité vaut bien ce coût supplémentaire, d'autant qu'il profiterait aux Français». Une transition qui pourrait bénéficier de la période d'accalmie relative des marchés pour proposer aux épargnants des taux attractifs.