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Description
« L'ombre s'étend. Les noirs dédales Résonnent du bruit des sandales Des moines vieux de cinq cents ans. Le vent s'engouffre et se détend Et s'étire à chaque lucarne. Au cloître, il grimace et s'incarne. Aux murs humides, verts et roux, Il crache le sel, en courroux. En bas s'entrechoquent les vagues Et chaque roche est une dague Égorgeant la houle en ressaut. Les mouettes vont à l'assaut Du faîte des murs imprenables Leur cri rauque est interminable. Tandis que l'archange vainqueur Anéantit le monstre, au chœur Montent les psaumes apaisants Des moines vieux de cinq cents ans. » Des quais de Seine aux montagnes de Savoie, du Mont Saint-Michel au Pays basque, en passant par un Périgord chaleureux, Suzanne Ferchaud nous prend la main et nous entraîne avec elle dans son errance poétique : un voyage nourri d'images, de mélodies et de parfums ; un puzzle de souvenirs et d'instants figés, aux émotions qui n'en finissent pas de nous bercer.
Sujets
Informations
Publié par | publibook |
Date de parution | 18 mai 2016 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782342051346 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
D'un équinoxe à l'autre
Suzanne Ferchaud
Publibook
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D'un équinoxe à l'autre
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://suzanne-ferchaud.publibook.com
En souvenir de ma grand-mère, Madeleine Laporte
Foire aux poètes
J’ai plus d’un tour dans ma besace
Et trop de rêves à nourrir,
J’ai des perruques, des rosaces,
Trop de breloques à chérir.
Emportez toutes mes idées,
Tout ce que j’écris sous vos yeux ;
Du vent que j’aime et des ondées,
Du roitelet qui règne aux cieux.
J’ai tout à vendre pour un sou :
C’est la foire qu’on poétise.
Tout doit partir, tout est au clou.
Donnez du rêve à vos payses.
J’ai tout à vendre pour un sou.
Qui donc a ce sou de bonheur ?
Un printemps sans soleil
Un printemps sans soleil
N’en finit pas sans toi.
C’est un amour sans joie.
C’est un mauvais réveil.
Un printemps sans soleil,
C’est un jour sans sourire,
Un enfant qui soupire
Et pleure en son sommeil.
Reviens avant les feuilles,
Reviens avant les crues.
Il y a tant de rues,
De murs qui sont en deuil.
J’ai planté des crocus.
Je crois qu’ils vont fleurir,
Viens pour moi les cueillir,
Je les aimerai plus.
Un printemps qui a froid
Lorsque tu n’es pas là :
On n’a jamais vu ça.
Viens, réchauffe-le moi…
Hiver 1955-1956
L’orée des joies
Il est venu du bout du monde,
Ses yeux tout baignés d’horizon.
Ses mains sentaient l’avoine blonde,
Ses pas cherchaient une maison.
J’ai pris son sac et ses chaussures,
Lui ai donné du vin, du pain.
J’ai pris le mal de ses blessures,
J’ai pris son âme dans ma main.
Moi, devant lui, toute petite,
Me cachant sous mon tablier,
J’écoutais chanter la marmite
Et ce chant ne peut s’oublier.
Février 1958
Attente
Viens me sourire, je t’attends,
Fais-moi fleurir.
Viens mon soleil, viens mon Printemps
M’épanouir.
Oh ! Surtout, ne sois pas un rêve !
Appelle-moi.
Donne-moi ta lumière. Achève
Mon désarroi.
Comment peux-tu laisser la nuit
M’ensevelir.
Il est temps. Déjà le jour fuit.
Viens m’embellir.
1955
Sèves
J’ai ta main douce, douce,
Dans ma main.
Je te donne un nom de fleur, un nom d’oiseau.
Je t’appelle le vent, je t’appelle l’orage,
Je t’appelle la mer qui geint sur le rivage.
Alors, tu me surprends à cueillir à l’entour
Ce que tu peux aimer pour embellir le jour :
Je commence...