Dans ce troisième volet, la relation entre Justine et Edward a évolué. Des sentiments amoureux sont nés et quelques vérités vont enfin être révélées...
FlorianeLorrainLe Couple dans tous ses états !Livre 3 : États Amoureux
Ils stoppèrent le baiser en même temps. Ils ouvrirent les yeux et s’observèrent un instant. Edward prit enfin la parole. « On devrait s’en aller d’ici…–raison, je te suis, fit-elle, essoufflée. »Tu as Il lui prit la main et ensemble, ils traversèrent la salle. Elle salua distraitement Jade, les filles du bar et le patron. Elle se laissa entraîner. Quand ils arrivèrent devant la voiture, elle lui donna les clés. « Ça te dérange si c’est toi qui conduis ? Je ne suis pas vraiment en état…–Pas de problème, ton petit bolide doit être simple à manier ! » Dans la voiture, ils n’entendirent que la musique de l’auto-radio. Ni l’un ni l’autre n’osa aborder le sujet qui les préoccupait pourtant. Justine se sentait vraiment mal à l’aise, face à Edward, toujours maître de lui. Elle s’en voulait d’avoir laisser parler son cœur et d’avoir permis à son impulsivité de s’être exprimée de la sorte. Pourtant, au fond d’elle-même, elle ne regrettait rien. Edward avait les mains crispées sur le volant ; il aurait tant voulu dire quelque chose, mais aucune parole ne lui vint à l’esprit. Il l’avait serrée
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contre lui si fort qu’elle ne s’était pas débattue, il ne l’avait pas blessée et il avait adoré ça. Comment lui faire comprendre qu’il l’aimait par-dessus tout ? Il se positionna devant le garage ; Justine sortit pour lui ouvrir la porte. Il s’y engouffra puis elle ferma derrière lui. Justine ne pouvait le regarder dans les yeux et pourtant il fallait qu’elle rompe ce silence ! « Merci pour la soirée, dit-elle simplement. –C’était… très… agréable pour moi… Je voudrais te dire que…–On parlera mieux demain, je suis crevée, j’ai la tête qui tourne un peu… bégaya-t-elle faiblement. Bonne nuit, Edward ! –Bonne nuit, Justine…» Ils restèrent un moment immobile. Puis, n’y tenant plus, Justine l’attrapa à nouveau par le col et l’attira contre elle, elle l’embrassa encore une fois, pour le plaisir de sentir son haleine fraîche. Prise de remords, elle le lâcha brutalement et monta chez elle sans un regard en arrière. Edward resta là, comme pétrifié. Il aurait pu la retenir, cependant il ne savait plus quoi penser…Justine se changea et se mit en chemise de nuit. Son corps tremblait mais pas de froid, elle savait qu’elle ne dormirait pas cette nuit. Elle baissa les stores intérieurs de son salon et s’installa sur son canapé. Elle regarda la télévision jusqu’à ce que le sommeil eut raison d’elle… De l’autre côté de la rue, Edward l’scrutée. Malgré les stores baissés, ilavait savait que Justine ne dormait pas. Une voiture passa sous la fenêtre de Justine qui se réveilla en sursaut. Elle regarda sa montre : 10h30,
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elle allait être en retard pour son dernier jour de travail avant ses vacances. Elle se leva rapidement et se prépara. Quand elle poussa la porte, il était un peu plus d’onze heures. « Nessie, désolée, je suis un peu en retard, j’ai eu une panne de réveil ! Edward aussi !Vous êtes revenus tôt ce matin ! – Tu as bien raison d’en profiter ! –Edward ne vous a rien dit ? –A quel sujet ? –De la soirée ? –rien de particulier, il aurait dû ?Non, –Non, non… Rien du tout, ce n’était rien du tout…–que tu peux tout me dire, Justine ?Tu sais –Je sais mais là, c’est embarrassant et je ne suis pas assez prête pour tout dire et étant donné qu’il s’agit d’Edward, votre fils et…Edward descendit les escalier, l’air embarassé.Salut ! Dit-elle simplement. –Salut, bien dormie ? – ! Mettons-nous au boulot, çaNon, très mal vaudrait mieux pour tout le monde ! – Demanda ?Que vous arrivent-ils tous les deux Nessie, inquiète. –Rien, dirent-ils en chœur.» Ils se mirent au boulot en tentant d’éviter les contacts. Lorsque, par malheur, ils se touchaient, ils bondirent chacun de leur côté. Justine se sentait très mal, elle trébucha plusieurs fois, elle ne se sentait pas dans son assiette. Edward le remarqua immédiatement. Il la retint une fois mais il la sentit se crisper entre ses bras. Nessie la libéra plus tôt.
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« Merci, je suis désolée d’être comme ça, je suis si fatiguée ! Quand Lucie revient-elle ? –Cet après-midi avec Jared. Reyna et Killian ne reviennent que dans la soirée. Nous partons en balade ce soir. Super ! Vous pouvez lui dire de passer me voir – dès qu’elle aura cinq minutes ? –Pas de problème, je lui dirai. –Merci. A la semaine prochaine ! –Bonnes vacances, Justine ! Repose-toi bien ! » Justine partit rapidement chez elle. Elle se recoucha immédiatement. Edward ne savait plus comment s’y prendre. Il attendit patiemment que Jared revienne afin de lui en toucher deux mots. Au milieu de l’après-midi, Justine décida d’aller se balader près des falaises, l’air marin allait sans doute l’aider à y voir plus clair. Elle sortit de chez elle, monta dans sa voiture et faillit écraser Lucie. « Pardon, je ne t’ S !ai pas vu’excusa Justine, vraiment embêtée. –Ce n’! Je montais te voir, tu test rien ’en vas ? –Monte avec moi, j’ai besoin de te parler, ailleurs qu’ici ! –Ok !plaisir de te voir, moi aussi, tu Ça me fait m’as manqué ! –Merci, toi aussi, et bien plus que tu ne le crois…» Elles prirent la route. Par la fenêtre de sa chambre, Edward vit la situation. Jared entra dans sa chambre et comprit que son beau-frère avait un sérieux problème. Justine se gara et emmena Lucie au bord de
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la falaise. Elle tournait en rond, ayant du mal à commencer la conversation. « Jared, j’ J !ai un problème’aime Justine Elle ! m’a embrassé hier soir et depuis, elle m’évite ! – Tu as sauté surTu as fait quoi ? Toi, Justine ? mon frère ? S’ébahit Lucie, très heureuse. Enfin ! –Ça ne me fait pas rire, Lucie ! Il s’est passé des choses pendant votre absence…–Nous étions très bons amis cette semaine, elle et moi, expliqua Edward. Si tu nous avais vu sur scène, nous étions parfaits, un couple parfait ! J’ai toujours pensé qu’elle ne m’aimait pas d’amour mais quand je l’ai tenu dans mes bras, plus rien n’existait pour moi que son corps chaud qui s’accrochait au mien ! Je ne me souviens même plus si c’est elle qui m’a embrassé ou moi ! –! Je serais toi, je nTu es accro, Ed ’attendrais pas et j’irais lui dévoiler mes sentiments. Peut-être qu’elle pense la même chose !Elle a toujours eu un regard ambigü envers toi, peut-être était-ce, ça ? –Jdoute… Elle est partie avec Lucie, je suis’en sûre qu’elle va lui en parler… J’aimerais être une mouche pour les entendre…–Tu as été imprégné ? –Exactement ! Je voulais savoir ce que tu avais ressenti pendant ton imprégnation ? –Je pense que tu le sais déjà… avoua Jared avec un sourire. –Lucie, je crois qu’il faut que je t’avoue plusieurs choses… Tout d’abord, je sais ce que vous êtes ! –De quoi tu parles ? Je suis quoi selon toi ? S’inquiéta vraiment Lucie.
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–Vous êtes des vampires ! Ce n’est pas Edward qui me l’a dit, je l’ai déduit toute seule. Ce n’est pas important pour moi, je ne suis pas humaine non plus alors je n’ai rien à dire ! –Je… Je ne sais pas quoi dire, Justine…Ça ne te dérange pas, vraiment ? –Je t’assure, si c’était le seul problème, j’en rirai volontiers… Il faut que je sois honnête avec toi, je tbeaucoup et tu dois connaître la vérité…’apprécie Tu me fais peur,Justine…– –Je suis amoureuse de ton frère ! Je l’aime comme jamais je n’ai aimé personne ! J’ai été imprégnée par son aura, c’est inexplicable alors que nous ne sommes pas de la même espèce ! Tu sais ce que c’est que d’être imprégnée je suppose ? –Oui, avec Jared, j’ai été imprégnée ! Mais c’est génial ! C’est une super bonne nouvelle ! J’en connais un qui va…– Je ne veux pas lui dire, ! Ne lui dis rienNon ! Lucie, c’ Nous étionsest vraiment trop important ! tellement bons amis que je souhaite vivement retrouver cette relation si particulière ! Je pourrais cacher mes sentiments sans problème…–Ne le fais pas, il a le droit de savoir ! –Elle a le droit de savoir ce que tu penses d’elle… Ed, j’aime beaucoup Justine et je serai ravi qu’elle fasse partiede la famille…Merci pour ton soutien, Jared, j’en avais besoin. – Comment l’aborder ? Et puis, il reste toujours cette question : qui est-elle ? –Pas humaine, mais pas vampire non plus ! –Elle est autant forte que moi, je l’ai serrée fort dans mes bras et elle n’a rien dit, j’ai senti sa force !
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–Justement, vous êtes faits pour être ensemble ! S’écria Jared, ravi. Si elle revient ce soir avec Lucie, je lui demande un bras de fer pour comparer ! Edward se mit à rire.–Même s’il a le droit de savoir, ça ne change rien puisque nous n’avons pas le droit de nous aimer, si toutefois il éprouvait quelque chose à mon égard, ce que je doute fort… J’ai peur de l’avoir perdu en tant qu’ami, Lucie. Ton frère est vraiment très important pour moi. Heureusement que je suis en vacances cette semaine, je vais pouvoir y réfléchir tranquillement et j’éviterai de le voir. –J’aimerais mieux que tu lui dises ce soir, crevez l’ Il doit savoir ce !abcès une bonne fois pour toutes que tu ressens, je t’en prie, Justine, fais-le pour moi, tu comprendras plus tard ! Supplia Lucie. Justine soupira et contempla le soleil couchant.–D’accord, je te raccompagne et je lui dis tout. –Est-ce que tu vas me dire de quelle espèce es-tu ? –Je ne peux pas, ça m’ait interdit. Mais, dès que je le peux, je te le dirai. » Elles repartirent toutes les deux. Lucie jubilait intérieurement, elle allait avoir une nouvelle belle-sœur qui plus est, était sa meilleure amie. Quant à Justine, elle tentait de répéter son petit discours dans sa tête, elle sentit ses mains trembler sur le volant. Elle rangea rapidement sa voiture au garage et elles pénétrèrent ensemble dans le restaurant. Le reste de la famille de Lucie se trouvait près du bar, sauf Edward. « Je vais chercher Edward, déclara Lucie, rieuse, en montant les escaliers.
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–Tout va bien, Justine, tu as l’air malade ? S’alarma Jared. Veux-tu quelque chose ? –Non, tout va bien…–Est-ce qu’on peut essayer un jeu tous les deux ? Demanda-t-il vraiment intéressé. –Si tu veux, Jared ! Tu veux jouer à quoi ? –Je veux faire un bras de fer avec toi ! –Tu n’as pas peur de perdre ! Le taquina-t-elle gentiment.–Justement, j’aimerais voir ça ! Ils se mirent en position et commencèrent. Edward descendit les escaliers en la fixant.–Je crois que nous avons lamême force… Etonnant pour une fille de ton gabarit ! S’ébahit Jared. –On reprendra plus tard… J’aimerais juste parler à Edward quelques instants… Seul à seule, s’il vous plaît. –On ne va pas tarder à partirPas de problème ! pour notre randonnée. Un quart d’ ?heure te suffira Demanda Nessie. –Oui, c’est plus que nécessaire.Ils s’éclipsèrent tous sans faire de bruit. Tu ferais mieux de t’asseoir, Edward, murmura-t-elle en tordant ses mains. –Pasde problème… Tu as l’air très stressé ? Pourquoi ? –J’ai quelque chose à te dire, et c’est très important. Sache que c’est très dur pour moi de devoir te parler aussi franchement mais Lucie m’a convaincue que c’était la meilleure chose à faire. Avant tout, je…–Assieds-toi, tu me fais peur ! Tu es toute pâle !
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–S’plaît, ne me coupe pas la parole, cil te ’est assez difficile comme ça.Elle soupira. Avant tout, je voudrais que tu saches que j’aimerais rester ton amie, je tiens vraiment à notre amitié. Si, après cette conversation, tu ne voulais plus de mon amitié, je comprendrais. Si tu ne voulais plus travailler avec moi, je comprendrais aussi. Tu n’auras qu’à inventer quelque chose pour tes parents, je ne m’en formaliserai pas. Je…–Justine… Tu me terrifies…–Ne dis rien, je t’en prie… Alors voilà, on y est… C’est le moment de dire la vérité… Par avance, je suis désolée… marmonna-t-elle en fuyant son regard. – ! Hurla-t-il, nJustine, regarde-moi’y tenant plus de cette attente, en tapant son poing sur la table. –Je suis amoureuse de toi, Edward ! S’écria-t-elle en le regardant droit dans les yeux. Depuis le premier jour où je t’ai vu dans cette même salle, j’ai eu le coup de foudre ! Je n’y peux rien, j’ai été victime d’ !une imprégnation envers toi hors du commun Mais si tu préfères qu’on reste amis, je peux te jurer que je peux enfouir mes sentiments et faire comme si de rien n’était, je tiens énormément à notre amitié ! Je te jure que…–Justine, il faut que je te…–Non ! Je ne veux rien entendre ! Je ne peux pas t’écouter, pas maintenant, balbutia-t-elle en pleurant doucement. Je ne suis pas prête ! Je t’ai tout dit, enfin presque tout. Ne m’en veux pas, pardonne-moi, pardonne mes gestes et mes baisers de cette nuit, je n’ai pas pu m’en empêcher. Je te laisse le temps de digérer la nouvelle et tu me donneras ta réponse en fin de semaine prochaine, d’accord ?