Dans ce deuxième volet, les deux personnages principaux Justine et Edward deviennent de véritables amis. Leur relation s'approfondit et leur complicité s'étoffe.
Deux semaines plus tard, l’appartement de Justine était terminé. Elle était soulagée, elle avait tout son mobilier. Le mercredi, elle alla chercher Lucie pour aller faire les dernières courses avant la pendaison de la crémaillère le dimanche suivant. Elle traversa le restaurant, Nessie, Killian et Charlie terminaient de ranger la salle. Ils la saluèrent en lui indiquant où trouver Lucie. Elle grimpa les marches et entendit une merveilleuse berceuse jouée au piano. Impossible de résister, elle pénétra dans le grand salon, Edward, très concentré jouait avec beaucoup de sensibilité. Elle l’écouta jusqu’à la dernière note. Elle s’éclipsa doucement afin d’éviter de lui parler mais il l’avait sentie dès qu’elle avait franchi le seuil. Il n’eut cependant pas le cœur à l’interpeller. Lucie trouva Justine qui quittait le salon précipitamment. Comprenant ce qu’elle venait de faire, elle se tut et elles partirent ensemble. En bas du restaurant, elles conversèrent sur le choix de la voiture. « J’ai ma voiture, c’est une Smart donc deux places seulement et un petit coffre, et toi ? –Si je te dis ce que j’ai comme voiture, tu vas halluciner ! Mais elle a plus de places que toi ! –C’est quoi ? Suspecta-t-elle.
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–Je vais la chercher, tu la verras par toi-même. Aussi vive que l’éclair, elle revint avec une superbe petite voiture noire.Alors ? –Tu as une Porsche, Lucie et tu ne me l’as jamais dit ? Je rêve de conduire ce genre de voiture depuis que j’ai le permis ! –Alors, prends le volant et fais-toi plaisir ! » Justine accepta sans aucune hésitation. Elle conduit malgré tout très prudemment jusqu’au parking du magasin. Lorsqu’elles descendirent, Justine poussa un soupir d’exaltation. Ensuite, elles naviguèrent entre les rayons, elles avaient pris un chariot, il était déjà bien plein de vaisselle, de serviettes et nappe en papier, et divers tabourets. Puis, elles passèrent devant le rayon des tableaux et Justine tomba sous le choc à la vue d’un grand tableau, représentant un coucher de soleil sur une mer agitée. Lucie qui avait avancé de dix bons mètres, se retourna et repartit en direction de Justine afin de voir ce qui l’avait arrêtée dans sa course. « Quel beau tableau, souffla Lucie. –En effet, il est tout simplement magnifique ! Tu as vu la délicatesse de chaque coup de pinceau ? –J’ai surtout vu le prix ! Plus de 150 dollars, c’est excessif, non ? –Il les vaut, il est splendide ! Je sais ce que je m’achèterai quand j’aurai mis de l’argent de côté. Il est trop beau, il me le faut pour ma chambre, il y a déjà l’emplacement ! –Allez viens, il nous reste encore toutes les courses à faire et il est plus de 16 heures ! On n’aura jamais fini !
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–Tu as raison, inutile de se faire plus de mal ! Plaisanta-t-elle en lançant tout de même un dernier regard au tableau. » Elles revinrent déposer tout le matériel avant de repartir pour le supermarché. Elles n’étaient pas trop de deux pour réunir tout ce qu’il y avait sur la longue liste de Justine, elle avait prévu large, très large même !Elle ne voulait manquer de rien, pour sa première crémaillère. A 19 heures, elles furent enfin revenues de leurs courses. « Je comprends pourquoi personne ne voulait t’ Tu maccompagner !’ S !as crevé’écria Lucie qui s’affalait sur le canapé. –Je t’avais dit que ce ne serait pas une partie de plaisir ! Tu as insisté et j’ai été ravie que tu m’assistes ! –Je ne dirais pas que tout le plaisir a été pour moi, pourtant j’aime bien faire les magasins avec toi, c’était marrant! Euh… Une petite question concernant dimanche ? –Vas-y, je t’ Dit-elle en sécoute ?’asseyant à son tour. – ? MêmeTu as invité toute notre famille Edward ? –Oui, s’il tient à venir, ce qui m’neonitra,té pourquoi ? A-t-il demandé quelque chose ? –Non, c’est que… J’ai vu que vous étiez en froid depuis la soirée du Club One alors je me disais que tu ne voudrais peut-être pas de sa présence ? –Il ne me dérange pas, mais comme je te l’ai dit, il n’a pas vraiment l’intention de venir, à mon avis.
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–Vous vous êtes expliqués sur ce qui s’était passé là-bas ? –Il s’est excusé, surtout pour les bleus aux bras, je ne les ai pas acceptés. Il ne les pensait pas, il était même trop heureux d’avoir dansé ainsi avec moi. –Tu l’as remarqué ? C’est vrai qu’il était content, surtout que ta réaction lui a confirmé que vous étiez fait pour danser ensemble ! –C’est une vérité, mais de là à me l’imposer ? Changeons de sujet. J’ai trouvé une superbe chanson deParamore, par contre, est-ce que Jared joue de la guitare sèche ? Car il y a du piano, du violon et de la guitare ! –Génial ! Ce n ! On pourra tous jouer’est pas Jared qui sait en jouer mais Edward ! –Edward ? Je ne le savais pas ! Pourquoi n’en joue-t-il jamais pendant les spectacles ? Ce serait sympa, non ? Je lui poserai la question. En attendant, quand – pourra-t-on répéter ensemble ? –peut se voir demain, vendredi ou samediOn après-midi pour répéter un peu, mais tu verras, on va vite la savoir ! –Ok, super, je vais leur proposer ! J’ai hâte d’être dimanche pour ta fête ! Et de voir enfin tes parents ! –Je sens qu’on va bien s’amuser ! » Elles discutèrent encore pendant quelques heures et Lucie rentra chez elle. Elle donna les partitions à Jared et Edward. Ce dernier trouva l’idée de cette chanson formidable. Ils formeraient alors un vrai groupe, uni. Il alla la voir toutes les nuits, la regarder dormir lui procurait une étrange sensation, surtout
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lorsqu’elle prononçait son nom. Jamais elle ne l’aperçut et il se garderait bien de lui avouer qu’il aimait l’espionner. Samedi après-midi, ils étaient tous dans le grand salon afin de répéter le morceau choisi par Justine. Les instruments et la voix de Justine s’accordèrent parfaitement. Elle était très fière de sa trouvaille. Et quand le spectacle commença, ils avaient hâte de faire écouter à leur public leur nouvelle chanson. Il y eut même un rappel pour celle-ci. Edward avait prévu de terminer le spectacle avec une chanson qu’il avait lui-même composée. Prenant sa guitare, il se tourna vers Justine. « Monte sur scène avec moi ! –Pourquoi faire ? Tu joues et chantes seul, tu n’as pas besoin de moi ! –J’aimerais que tu sois à mes côtés, s’il te plaît… Je ne te le demanderai pas si ce n’était pas important pour moi, supplia-t-il avec sa plus belle voix. –Ok, se résigna-t-elle en ne résistant pas au son de sa voix suppliante, je veux bien faire un effort, mais pour cette fois seulement ! –Merci, tu ne seras pas déçue. » Ils s’installèrent tous les deux sur des tabourets différents. Il fit son introduction, déjà Justine se sentit bercer, une boule s’était formée au fond de sa gorge. Elle n’allait tout de même pas pleurer devant les spectateurs, se raisonna-t-elle mentalement. Puis, il entonna sa chanson. « Je n’y pensais pas… Je ne pensais pas que je pouvais lui faire du mal…
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Je ne savais pas que je pouvais ressentir ça… Je ne savais pas que mon cœur fonctionnait…Et elle ? Qu’en pense-t-elle ?Et elle ?Pense-t-elle à moi comme je pense à elle ?Et elle ? Que pense-t-elle ?Et elle ? A qui pense-t-elle ?Je ne savais pas que le coup de foudre existait… Je ne savais pas que l’amour pouvait exister…Je ne pensais pas que j’étais capable d’aimer… Je ne savais pas que j’étais capable de souffrir aussi…Rien… Je sais qu’elle ne ressent rien et pourtant… Je sais que je l’ai fait souffrir…Elle dit mon nom dans ses rêves et moi, moi, je rêve d’elle les yeux ouverts…Jamais je ne pourrai m’éloigner… Même si elle me le demandait, je refuserais…Mon cœur mort bat pour elle… Je suis vivant quand je suis près d’elle…Mon cœur mort bat pour elle… Je suis complètement fou d’elle…Mon cœur mort bat pour elle… Elle estdevenue mon air et mon ciel…Mon cœur mort bat pour elle… Elle m’apparaît si réelle…Mon cœur mort bat pour elle… Je mourrais pour elle…»Il fut acclamé par les spectateurs, ils étaient tous debout. Justine avait eu beaucoup de mal à retenir ses larmes pendant la chanson et là, elle les laissa couler en lui souriant tendrement. Ils firent tous deux une révérence et le rideau tomba. En coulisse, il lui essuya
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doucement ses larmes à l’aide de son pouce. Puis, les autres membres de sa famille s’approchèrent pour le féliciter. Plus émue que d’habitude, Justine se dépêcha de se changer afin de regagner son cocon. Cette chanson, elle aurait pu la chanter elle-même. Elle savait qu’chantait pour lui-même mais que lail la fille en question, ce n’était pas elle ; elle se persuada qu’elle s’en fichait. Mais lorsqu’elle ferma les yeux, il ne chantait que pour elle…L’ !heure de la crémaillère avait sonné Justine était tout excitée de recevoir ses deux familles en même temps ! Elle avait installé une grande table dans le salon à l’aide de tréteaux, tout était posé. Elle n’attendait pas ses invités avant 19 heures et pourtant, à 18 heures, quelqu’un sonna à la porte. Elle se contempla quelques secondes devant la glace, elle était parfaite. Même en avance, tout était en ordre ! « Oh! Edward… Je ne pensais pas… Je pensais que tu ne viendrais pas… dit-elle simplement. –Tu as invité tout le monde ? Si ma présence t’embête, je…– Entre, je t !Non, non pas du tout’en prie. C’est juste que… On ne se parle plus donc…–Justement, je voulais régulariser la situation. Je t’ai apportée un cadeau. Je suis venu plus tôt afin que tu ne l’ouvres que devant moi… Si ça nete dérange pas, évidemment ! Formula-t-il en souriant. –Pas de problème ! Tu as peur que ça ne me plaise pas ? –J’ai toujours peur de tes réactions ! Avoua-t-il en détournant le regard.
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–Je vois.Elle ôta le papier cadeau en un tour de main et contempla son cadeau, un tableau. Edward… Je ne sais pas quoi dire… murmura-t-elle, très émue. Si ce n’est pas celui-là, on peut aller l’échanger, – si tu veux ? Débita-t-il rapidement, se méprenant sur la réaction de Justine. –Il est magnifique… Jamais je nevoudrai le changer… Je suis tombée en admiration devant et voilà que je l’ai dans mes mains… Tu es fou, tu as dépensé une petite fortune ! Se scandalisa-t-elle en tenant fermement son tableau. – ! Lucie mJe voulais te faire plaisir’a dit que tu l’aimais alors je l’ Et c !ai acheté’est vrai qu’il est magnifique !Tu as très bon goût pour la décoration, acquiesça-t-il.–Merci Edward, vraiment. J’avais décidé de rester à distance, mais là…» D’un geste impulsif, elle l’enlaça et posa sa tête sur son épaule. Elle le remercia de tout son être. Pour elle, c’était son plus beau cadeau. Edward, ne sachant quoi faire de ses mains, les posa sur ses hanches. Il aurait aimé que l’instant dure toujours. Leurs corps étaient étroitement liés et il appréciait cette proximité soudaine. Elle respira plusieurs fois son odeur si envoutante. Ce fut pourtant elle qui s’écarta en premier. « C’beau des cadeaux, Edward, tu neest le plus pouvais pas me faire plus plaisir ! –C’est ce que je vois ! A l’avenir, je t’en achèterai d’autres ! –Non, je ne pourrais jamais te remercier pour tout ce que tu as déjà fait pour moi, ne rallonge pas la liste.
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On est amis alors ? – – Pourquoi y ?Tout ça pour que je sois ton amie tiens-tu tellement ? Insista-t-elle avec un sourire confus. –Parce que dans le groupe, je le suis le seul à ne pas me comporter comme les autres et puis aussi… Parce que je t’aime… bien tout simplement! Avoua t-il. -–Ce sont de bonnes raisons ! Je t’aime bien aussi, c’est juste que…–Pourtant tu préfères quand je te déteste, tu vas arriver à supporter notre amitié ? Plaisanta-t-il. –Je ferai des efforts ! Rit-elle gaiement. Rien n’est insurmontable ! Alors qu’as-tu pensé de la chanson de Paramorehier soir ? –Elle est superbe ! Le public a eu l’air d’apprécier…Il tendit l’oreille pour écouter la musique que diffusait la chaîne hi-fi.Mais… Où as-tu trouvé cette musique ? –C’ C !est toi’est toi qui joues J !’ai demandé à Killian de me graver un CD pendant les spectacles, toutes les musiques sauf celles où on m’entend ! J’adore t’entendre jouer, j’aurais peut-être dû t’en parler avant ? –Non ! C ! Pas besoin’est juste que… Je suis étonné et je me sens très flatté… Pour revenir à la chanson, elle parle de sang… C’est assez malsain pourtant, non ? –Ça parle de vampire, il n’y a rien de malsain là-dedans ! Surtout que les vampires existent ! Le taquina-t-elle avec sérieux. –Tu crois à ces histoires Demanda-t-il en ? suffoquant.