Deux catalogues militaires de Copai - article ; n°1 ; vol.99, pg 77-87
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1975 - Volume 99 - Numéro 1 - Pages 77-87
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 46
Langue Catalan
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gérard-Jean Te Riele
Deux catalogues militaires de Copai
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 99, livraison 1, 1975. pp. 77-87.
Citer ce document / Cite this document :
Te Riele Gérard-Jean. Deux catalogues militaires de Copai. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 99, livraison 1,
1975. pp. 77-87.
doi : 10.3406/bch.1975.2070
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1975_num_99_1_2070αχ
DEUX CATALOGUES MILITAIRES DE COPAI
P. Les jusqu'à façade il y Roesch2 a Pour deux plus de ces la établir autres, de dernières a chapelle publié trente que la Aya ans, récemment années, chronologie nous Paraskevi, trois publions Topolia), catalogues celui des au aujourd'hui, archontes des site pied militaires trois de Nord l'antique qui de béotiens, sont de la se butte Gopai Copai trouve toujours M. de (fig. qui au .Feyel1 Castro sont 1). musée encastrés (qui restés avait de s'appelait, Thèbes. dans inédits. utilisé, la
Le premier texte est une stèle de marbre gris avec fronton à trois acrotères en partie brisés, h. max.
0,85 m, larg. au fronton 0,40 m, en bas 0,46 m; h.d.l. 0,015 m, interl. 0,01 m; elle est encastrée à gauche et
en haut de l'entrée de la chapelle. Copies ; photos (dont la fig. 2) ; estampage peu satisfaisant, la pierre étant
enduite d'une couche de chaux.
* Τιούχα αγαθά * Θ ιός
Έμπέδωνος άρχοντος Κωπήοις,
Βοιωτΰς Γλαυκίαο, πολεμαρχί-
οντος Θιοζότω Έπιστροτίω
5 Λευκοδώρω Ποιμένδαο, λοχαγίον-
τος Μνασαρχίδαο Κριτοδαμίω,
γραμματισταο Καλλίνω Λαπ ι,θείω
άπεγράψανθο εν τώς όπλίτας
Δαμάτριχος Λαπίθειος
10 Ράσανδρος Ένπεδώνιος
Διογίτων Πουθίνιος
Όλιούμπιχος Καλλιγιτόνιος
on n'arrive Les 5 pas dernières à identifier lettres ce de qui la était 1. 7 gravé ont été auparavant. gravées sur un martelage, probablement reprise d'une faute ;
Mon séjour à l'Institut néerlandais pour les études avancées (NIAS) m'a permis de rédiger cet article,
où sont intégrés le$ observations faites en 1969 et 1970 avec le responsable du Service archéologique grec
et le résultat de plusieurs discussions, notamment avec mes collègues P. Roesch de Lyon et F. Waanders
d'Amsterdam. Le fait que nos vues divergent parfois ne diminue en rien ma grande reconnaissance.
(1) Polgbe et l'histoire de Béolie au IIIe siècle avant notre ère (1942), p. 50, note 4, et p. 191, note 1 ; cf.
p. 199.
(2) BCH 94 (1970), p. 151-157, n» 4. 78 G.-J.-M.-J. TE RIELE [BCH 99
Fig. 1. — La façade de la chapelle Aya Paraskevi à Castro, où sont encastrées les deux stèles de Copai.
Λαμπρίας Ίσμεινιήος
Άρι,στογίτων Ά[ν]τιγώνΐ.ος
15 Έρμάϊος Κλεΐ,τήνι,ος
Πτωιλλει Σαώνιος
Μνασΐνος Μνασιώνιος
Καλλιγίτων Θιομνάστιος
Διόδωρος^ Μεγακλείδα[ο]
vacat
On sait3 qu'à l'époque où Antigone Gonatas a en vain cherché à ramener son
neveu révolté Alexandre4 sous son pouvoir (on est dans les années après la guerre
de Chrémonides) la Confédération béotienne a complètement renouvelé son système
militaire en adoptant l'armement macédonien au lieu de l'armement lourd traditionnel
de l'hoplite5. Il y a quelques années, P. Roesch a fait connaître6 une loi fédérale
qui organise la préparation militaire des enfants et des adolescents en fonction de la
tactique macédonienne. Or, nos mobilisables sont inscrits εν τώς όπλίτας (1. 8) ; il n'y a
(3) Exposé plus complet dans P. Roesch, Études sur la Béotie hellénistique (en prép.).
(4) P. Monceaux, BCH 6 (1882), p. 530-531 ; Ad. Wilhelm, BE I (1893), c. 1436, cf. F. Geyer, BE
suppl. IV (1924), c. 444.
(5) J. Beloch, Klio 6 (1906), p. 43-49. Pour la datation : M. Feyel, Polybe, p. 190-197.
(6) Ada of the fifth epigraphical congress (Cambridge, 1967) [Oxford, 1971], p. 81, voir surtout le comment
aire p. 86. CATALOGUES MILITAIRES DE COPAI 79 1975]
donc aucun doute que notre texte date d'avant cette réforme : après, on les inscrit
εν Λελτοφόρας ou έν τάγμα (cf. le texte suivant et le catalogue publié par P. Roesch,
BCH 1970, p. 151-156).
Notre texte, comme IG VII 2781, au lieu de mentionner simplement le collège
des trois polémarques locaux, distingue deux polémarques proprement dits, pourvus
de fonctions sans doute civiles, tandis que le troisième est appelé « commandant de
lochos » (λοχαγίοντος) ; il avait donc un poste de caractère militaire7. A juste titre,
H. Schaefer8 a souligné le caractère très éphémère de cette combinaison spéciale à
Gopai ; je pense qu'il faut l'assigner à l'époque où l'on s'était déjà rendu compte
de la faiblesse de la défense traditionnelle et où l'on essayait d'en tirer malgré tout
le maximum en la faisant surveiller de près par un homme qualifié. Si tel est le cas,
nous pouvons assigner notre texte à la dernière décade qui a précédé la réforme,
disons entre 260 et 250 av. J.-Chr., ce qui cadre bien avec ce que nous constatons
du côté prosopographique.
En effet, le polémarque Λευκόδωρος Ποιμένδαο doit être le père de Ποιμένδας
Λευκοδώριος que nous rencontrerons au texte suivant (voir notre commentaire ad
/oc). Celui-ci, à son tour, sera le père du Λευκόδωρος Πυμένδαο9, mobilisable dans
l'inscription IG VII 2782, 1. 10.
Le fait que notre texte emploie couramment l'adjectif patronymique corrobore,
s'il était besoin, la datation avant la grande réforme militaire (qui a coïncidé avec la
disparition de l'adjectif patronymique et son remplacement par le patronyme au
génitif).
L. 2. Έμπέδωνος. Cet archonte de Copai ne peut pas être identique à Έμπέδων
Σωσικλεΐος (M. Feyel, Contribution à Vépigraphie béotienne, [1942], p. 149), car
ce décret date probablement du début du ne siècle. Le nom est, d'ailleurs, très
répandu en Béotie10.
L. 3. L'archonte fédéral Γλαυκίας n'est pas connu par ailleurs (Liste des archontes
fédéraux dans P. Roesch, Thespies ..., p. 87-92 ; une liste plus complète des
archontes postérieurs à 250, établie par R. Etienne et D. Knoepfler, paraîtra
dans le BCH suppl. III, 1975).
On connaît, cependant, un secrétaire de ce nom, IG VII 2788.
L. 3/4. Πολεμαρχίοντος se rapporte à Thiozotos et à Leukodoros. L'emploi du singulier,
en pareil cas, n'est pas courant dans les inscriptions, mais il est cependant bien
attesté en grec. On trouve chez Thucydide (4, 73) γνούς δε ό Κλέων καΐ ό
Δημοσθένης έπαυσαν την μάχην. Xénophon écrit (Anab. 1,5, 7) στενοχώριας και
πηλού φανέντος. Eurip. Hérakles 773 : ό χρυσός ά τ' ευτυχία άδικον έφέλκων.
D'autres exemples dans Kûhner-Gerth, I, p. 79.
L. 5. Sur Leukodoros Poimendao, voir ci-dessus, et plus bas p. 86.
Le nom Ποιμένδας a l'ancienne formation patronymique en -(ί)δας, -ίδης,
(7) M. Feyel, Polybe, p. 199. Pour une explication : P. Roesch, Thespies et la confédération béotienne
(1965), p. 165.
(8) RE suppl. VIII (1956), col. 1113/1114, résumé par P. Roesch (voir note précédente).
(9) Les lettres δα sont restituées; il n'y a pas lieu de lire, avec W. Dittenberger, Πυμεν[ίδα]ο ; pareille
erreur, IG VII 2789 : Εύμεν(ί)δαο.
(10) P. Roesch, BCH 94 (1970), p. 155-156, énumère les exemples connus. 80 G.-J.-M.-J. TE RIELE [BCH 99
Fig. 2. — Première stèle. CATALOGUES MILITAIRES DE COPAI 81 1975]
qui, d'ailleurs, ne sert depuis longtemps déjà qu'à former de nouveaux noms
propres, non pas à indiquer la filiation11, sauf si Ton parle de familles complètes
(les Lagides, etc.) ; en béotien, le suffixe ne porte pas de ι s'il suit un nom en
-v (type Σαώνδας12). Le mot π<Ημήν est bien apte à former des noms ; on pense à
l'expression traditionnelle ποιμένα λαών13.
L. 7. Généralement on imprime γραμματίσταο, mais comme le mot γραμματιστάς est
oxyton14, nous préférons écrire γραμματίσταο.
L. 7. Le nom Καλλΐνος était connu à Orchomène : IG VII 3180 (2 fois), et il y en a un
autre cas dans un catalogue inédit de la même ville.
L. 8. Λαπιθεΐος est l'adjectif patronymique de Λαπίθεις (= Λαοπείθης). Ce nom
contient les éléments λαός et πείθειν, comme Λεωπείθης à Éphèse (entre — 387 et
— 295)15, Πειθόλαος en Thessalie16, Πειθίλας à Épidaure (env. 400 av. J.-Chr.).
On doit résister à la tentation de penser à une dénomination d'après les Lapithes
mythologiques (qui n'ont, d'ailleurs, guère de relations avec la Béotie), dont la
dérivation adjective est Λαπίθαιος (= béotien *Λαπίθηος). D'autre

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