èmeMathématiques 4 , niveau avancé page 22k k− t+c − tm k k k k 2 km m− ln g− v = t + c ⇔ ln g− v =− t + c ⇔ g− v = e ⇔ g− v = c e . On 1 2 3k m m m m mk c2notera que la constante est modifiée peut à peu; par exemple, c = − c , et c = e .2 1 3mk k− t − tk mm mLa dernière étape consiste à isoler v: g − v = c e ⇔ v = Ce + g .3m kLes conditions initiales — par exemple, à t = 0 on a v = v — fournissent la valeur de la constante 0k− ⋅0 m mmd’intégration, en substituant: v = Ce + g ⇔ C = v − g et l’expression de la vitesse est alors 0 0k kla suivante:k− tm m m v = v − g e + g0 k kComme cas particulier, lorsqu’on néglige la résistance de l’air (autrement dit lorsque k→ 0 ), on retrouve la k− tm m m formule connue: v = v + gt . Il n’est que de de vérifier: lim v − g e + g = v + gt !! (Le lecteur 0 0 0k→ 0 k kparticulièrement motivé ne laissera pas ce coin dans l’ombre.)Désintégration du radiumDe nombreux phénomènes physiques (biologiques, chimiques) sont caractérisés par une croissance ou une décroissance. Pour illustrer cela, prenons l’exemple de la désintégration du radium; la vitesse de désintégration du radium est directement proportionnelle à sa masse à l’instant considéré. Déterminer la loi de variation de la masse du radium en fonction du temps, sachant que la masse initiale (masse à l’instant t = 0) était m .0On définit la vitesse de désintégration de manière analogue à la vitesse: c’est la limite du taux de variation de la ...
k k m k k k k2k −t+c−t m m −lng−v=t+c1⇔lng−v=−t+c2⇔g−v=e⇔g−v=c3e. On k m m m m m kc2 notera que la constante est modifiée peut à peu; par exemple,c2=−c1, etc3=e. m k k k m −t−t m m La dernière étape consiste à isolerv:g−v=c3e⇔v=Ce+g. m k
Les conditions initiales par exemple, àt0 on a = v=v0 fournissent la valeur de la constante k m m − ⋅0 m dintégration, en substituant:v0=Ce+g⇔C=v0−g et la vitesse est alorslexpression de k k la suivante: k mm −t m v=v0−ge+g kk
Comme cas particulier, lorsquon néglige la résistance de lair (autrement dit lorsquek→0 ), on retrouve la k m −t mm 0+gt. Ildenest que de vérifiee+g=v0+gtlecteur!! (Le formule connue:v=vr: limv0−g kk k→0 particulièrement motivé ne laissera pas ce coin dans lombre.)
Désintégration du radium
De nombreux phénomènes physiques (biologiques, chimiques) sont caractérisés par une croissance ou une décroissance. Pour illustrer cela, prenons lexemple de la désintégration du radium; la vitesse de désintégration du radium est directement proportionnelle à sa masse à linstant considéré. Déterminer la loi de variation de la masse du radium en fonction du temps, sachant que la masse initiale (masse à linstantt= 0) étaitm0.
On définit la vitesse de désintégration de manière analogue à la vitesse: cest la limite du taux de variation de la masse par unité de temps; autrement dit, simest la masse à linstantt, etm+Δmest la masse à linstant t+Δt, la masse désintégrée est la quantitéΔm.
Δm Le rapport est lavitesse moyennede désintégration et lavitesse de désintégration est la limite de Δt ce rapport lorsque lintervalle de temps tend vers zéro:
Δm dm lim= Δt dt Δt→0
dm On peut donc écrire:=−k m, oùm=m(t) etkest un proportionnalité (coefficient de k> 0) et le signe dt négatif provenant du fait quil sagit dun phénomène dedécroissance en fonction du temps et donc que dm <0 . dt
dm dm On résout cette équation différentielle en séparant les variables:=−k m⇔=−k dt; cette équation dt m m′sintègre grâce au logarithme (on noublie pas quem=m(t); on peut aussi utiliser lécriture:=−k): m lnm=−k t+c1 m−k t quon peut récrire sous la forme lnm=−k t+ln(c)⇔ln=−k t, doùm=ce. c
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Etant donné les conditions initiales du problème (m =m0 à linstantt = constante0) la cvérifier: doit −k0 m0=ce=c⋅1=c, et lexpression de la masse à chaque instanttest donc la suivante:
−k t m=m0e
La valeur de la constantekde manière expérimentale en observant la fraction sétablit a (en pour-cent) de −k t 1 masse initiale désintégrée après un tempst1; ces mesures faites, on obtient:m0(1−a)=m0e, ce qui −k t11 permet dextrairek: 1−a=e⇔ −k t1=ln(1−a)⇔k=−ln(1−a). t 1
Des tables numériques donnent ces constantes ou alors lad e m i - v i eradioactif considéré (la de lisotope demi-viele temps que met une masse donnée pour se désintégrer de moitié, lunité de temps étant est lannée). Pour le radium , la demi-vie est de 1622 années, et lon obtient: 226
1 −k⋅1622 m=m e 0 0 2
⇔
1 ln=−k⋅1622 2
⇔
11 k=−ln, soit environ 0,000427 16222
Equations différentielles à variables séparables
Les deux problèmes ci-dessus ont conduit à une résolution du même genre; lidée consistait à séparer les variables eny des autres. Ce type déquations, ditesà variables séparables, se ramène à la forme générale:
h(y)⋅y′=g(x)
En rétablissant la variablexreconnaître une formule courante de dérivation dans le membre de, on doit gauche de léquation, celle de la composition de fonctions:h(y(x))⋅y′(x)=g(x); on résout ce type déquation en lintégrant membre à membre: h(y)⋅y′=g(x)+C ∫ ou, avecHune primitive deh: H(y)=g(x)+C ∫
Le reste est affaire de pratique
Exemple 1: Résoudre léquation dordre 1 donnée plus haut:xy′+y=2. y′1 Soustrayantypuis divisant parx(2−y), il vient:xy′=2−y, puis=. On devrait reconnaître 2−y x f′alors une dérivée de typeln′(f)=dans le membre de gauche et intégrer en conséquence: f y′1 = +c1−ln 2−y=lnx+c1fur et à mesure afinstante au , puis, renommant la con ∫ 2−y x ln 2−y=c2−lnxln 2−y=lnc3−lnx dobtenir un “ln” de part et dautre de léquation, , , c c 3 3 ln 2−y=ln ,2−y= ±et posant fina , ±c3=Cla son arrive à lement , o lution générale x x C annoncée plus haut:y= +2. x
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dy x Exemple 2: Résoudre léquation:=− , avec la condition initiale:y(2) = 1. dx y ∫ En séparant les variables:y dy=−x dx, puis en intégrant:y dy=−x dx+c1, soit 1212 2 2 2 solution qui peut être écrite sous l y=−x+c1, a forme connue:x+y=c, en remplaçant la 2 2 ante constantecpréférable de ne pas chercher . Comme quoi il est parfois à expliciteryconst2c1par la 2 2 2 dans la solution trouvée: léquation implicitex+y=c est ici plus familière que lexplicitation: 2 y= ±−x+C. On reconnaît la famille des cercles centrés en lorigine, et la condition initiale fournit le cercle 2 2 2 particulier envisagé:y(2)=⇒=⇒=
−y Exemple 3: Résoudre léquationx esinx−y y′=0. y y On obtient, après multiplication des deux membres pareet séparation des variables:xsinx=y y′e. y y y Lintégration par partie donne:xsinx=y y′e⇒ −xcosx+sinx=ye−e+C. (Cest, { { 123 123 u g v′h′comme dans lexemple 2, une solutionimpliciteléquation.) de
Exemple 4que langle dincidence dun rayon lumineux est connu est principe doptique : Un égal à langle de réflexion. Un plan incurvé est fait de telle manière que les rayons parallèles à laxe desy sont tous réfléchis en un seul pointO. Déterminer léquation différentielle pour la fonctiony=f(x) décrivant la forme de cette courbe. (N.B.: Léquation obtenue ne sera pas “à variables séparables”.)
O
ω
θ
θ
P(x;y)
tangente
x
Quelques considérations géométriques permettent détablir queω=2θ et auque langle de la tangente π pointP(x;y) par rapport à lhorizontale est de−θ. 2 xπ On peut donc ainsi écrire, usant de quelques relations trigonométriques:tanω=,tan−θ=y′ , y21 2 tanθx2y′tan(θ)=ettan(ω)=tan(2θ)=. On obtient par quelques substitutions:= 2 2 y′1−tanθy1−(1y′) 2 2 22y11x c , soit:x−x(1y′)=encore: ou x=x +2y. (La famille de parabolesy=− est y′y′y′2c2 solution, mais la résolution de ce type déquation dépasse le cadre de ce cours.)
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Equations différentielles linéaires (dordre 1)
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Voici un autre type déquations différentielles quon peut résoudre de manière générale. Il sagit des équations ayant les deux caractéristiques suivantes:
(i) La fonctionyque toutes ses dérivées sont du premier degré; autrement dit, ainsi y,y′,y′′, etc., napparaissent jamais avec un exposant autre que 1.
(ii)Chaque coefficient ne dépend que de la variablex.
Ces équations sont diteslinéaires. En voici quelques-unes:
Par contre les suivantes ne le sont pas: 4 2 y⋅y′+x⋅y′′ =x(car le coefficient dey′dépend dey),y′′ +y=lexposant de0 (car yest 2)
Nous ne ferons quune brève incursion parmi un sous-groupe de ces équations, à savoir:
leséquations différentielles linéaires du premier ordre, qui sont celles qui peuvent sécrire sous la forme générale: y′+a(x)⋅y=b(x)
Donc, seul le premier exemple donné ci-dessus entre dans cette catégorie:x+(1−x)⋅y′=0 .
Remarquons que la dérivée peut très bien avoir un coefficient différent de lunité, puisque léquation générale a(x)⋅y′+a(x)⋅y=a(x) se naturellement ramène à celle donnée dans lencadré après division de ses deux 0 1 2 membres para(x). 0
Nous allons voir que la résolution de léquationy′+a(x)⋅y=b(x)de celle de léquation dépend y′+a(x)⋅y=0 qui est appelée sonéquation homogènecorrespondante(ouassociée).
A résoudre: léquation linéaire:y′+a(x)⋅y=b(x) (1)
équation homogène associée:y′+a(x)⋅y=0 (2)
Nous allons montrer le théorème général:
Lasolution générale de léquation homogène associée (2) + unesolution particulière de léquation linéaire (1) = Lasolution générale de léquation linéaire (1)
La principale difficulté consistera à deviner ou à déterminer une solution particulière de léquation y′+a(x)⋅y=b(x)
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Ce théorème repose sur la proposition suivante:
Siy1ety2sont deux solutions particulières de léquation générale y′+a(x)⋅y=b(x) (1), alors la fonctiony1−y2 est une solution de léquation homogène associée y′+a(x)⋅y=0 (2).
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Démonstration:qui est Lhypothèse, y1 ety2particulières de léquation (1) sont deux solutions ′ ′ y′+a(x)⋅y=b(x)», se traduit par:y1+a(x)⋅y1=b(x)ety2+a(x)⋅y2=b(x). La conclusion sobtient en contrôlant directement que la combinaison linéairey1−y2 des deux solutionsy1ety2léquation homogène associée est bien solution de (2)y′+a(x)⋅y=quen substituant0 , cest-à-dire y1−y2à la place deydansy′+a(x)⋅y=0 , on obtient une égalité vraie: ′ ′ ′ (y1−y2)+a(x)⋅(y1−y2)=y1−y2+a(x)⋅y1−a(x)⋅y2 ′ ′ =y+a(x)⋅y−y−a(x)⋅y 1 1 2 2 =y′a x−y′+a x +( )⋅y( )⋅y 1 1 2 2 =(b(x))−(b(x))=0 1 2 3 1 2 3 parhypothèse parhypothèse
Nous pouvons ainsi démontrer le théorème général énoncé plus haut:
Solution générale de léquation linéaire (1) = Solution générale de léquation homogène associée (2) + une solution particulière de léquation linéaire (1)
Démonstration: Appelonsyhléquation homogène associée (2), une solution de y′+a(x)⋅y=et0 , y1, la solution particulière de léquation linéaire (1)y′+a(x)⋅y=b(x). Dune part, montrons que la fonctionyh+y1de léquation linéaire est bien solution y′+a(x)⋅y=b(x), ′ autrement dit, vérifions lidentité(yh+y1)+a(x)⋅(yh+y1)=b(x): ′ y+y⋅y+y=y′+y′+a x⋅y+a x⋅y (h1)+a(x)(h1)h1( )h( )1 ′ ′ =yh+a(x)⋅yh+y1+a(x)⋅y1 1 4 4 2 4 4 3 1 4 42 4 4 3 =0=b x ( ) =b(x) Ainsi, pour chaque solutionyhde léquation homogène, la fonctionyh+y1est une solution de (1). Dautre part, montrons que toute solution de (1) a bien la forme annoncée: soit doncy0quelle nimporte autre solution particulière de léquation linéaire (1)y′+a(x)⋅y=b(x) voir proposition ci-sait alors , on dessus que commey1ety0sont deux solutions particulières de léquation (1)y′+a(x)⋅y=b(x), alors la fonctiony0−y1 est elle une solution de léquation homogène associéey′+a(x)⋅y=0 . Il ne reste à ce stade plus quà écrire:y0=y1+(y0−y1)que nimporte quelle solutionpour montrer { 14243sol.partic.d e(1) sol.de( 2) de (1) sécrit comme somme dune solution particulière de (1) et dune solution de léquation homogène associée. A partir du moment où lon dispose de toutes les solutions de (2), on dispose ainsi de toutes celles de (1), à condition, toujours, de trouver une solution particulière de cette dernière équation !