Liste des noms d hommes gravés sur les monnaies de l époque mérovingienne, lettre à M. d Arbois de Jubainville. - article ; n°1 ; vol.42, pg 283-305
24 pages
Catalan

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Liste des noms d'hommes gravés sur les monnaies de l'époque mérovingienne, lettre à M. d'Arbois de Jubainville. - article ; n°1 ; vol.42, pg 283-305

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
24 pages
Catalan
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1881 - Volume 42 - Numéro 1 - Pages 283-305
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1881
Nombre de lectures 130
Langue Catalan
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Anatole de Barthélémy
Liste des noms d'hommes gravés sur les monnaies de l'époque
mérovingienne, lettre à M. d'Arbois de Jubainville.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1881, tome 42. pp. 283-305.
Citer ce document / Cite this document :
de Barthélémy Anatole. Liste des noms d'hommes gravés sur les monnaies de l'époque mérovingienne, lettre à M. d'Arbois de
Jubainville. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1881, tome 42. pp. 283-305.
doi : 10.3406/bec.1881.447010
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1881_num_42_1_447010г,
LISTE
DES NOMS D'HOMMES
GRAVÉS SUR LES MONNAIES
DE L'ÉPOQUE MÉROVINGIENNE.
LETTRE A M. D'ARBOIS DE JUBAINVILLE.
Mon cher ami et confrère,
II existe plusieurs travaux qui traitent des noms propres ger
maniques de personnes ; J. Grimm en a donné un dans le tome
second de sa Deutsche Grarnmatik; le plus considérable, dû à
M. Foerstemann, est intitulé : Personen-namen1.
Le livre de ce dernier savant, de même que l'étude de Grimm,
a un caractère général qui embrasse également tous les dialectes
des langues germaniques. Il en résulte un certain vague dans
l'ouvrage assez succinct de Grimm et une véritable confusion
dans celui de M. Foerstemann.
Vous pensez, et je crois que vous avez grandement raison, qu'il
est temps de commencer à étudier chaque dialecte, séparément ;
c'est, du reste, ce qu'ont déjà fait MM. Wackernagel et Cari
1. Les mémoires de M. Bourquelot sur les Noms propres et leur valeur his
torique au temps des deux premières races (Mém. de la Soc. des Antiquaires
de France, t. XXVIII) et de M. Edm. Le Blant sur le Rapport de la forme des
noms propres avec la nationalité à Vépoque mérovingienne (Ibidem), sont à
consulter bien qu'ils ne traitent pas directement la question dont je m'occupe
en ce moment. 284
Meyer, celui-ci pour la langue lombarde1, celui-là pour la langue ■
bourguignonne2.
Il vous appartient d'en faire autant pour la langue des Francs,
et je suis très heureux de pouvoir vous fournir, pour ce travail ,
les éléments que peut fournir la numismatique mérovingienne.
Chez les Francs, me dites-vous, l'on distingue deux dialectes,
le mérovingien et le carolingien. Le premier a fourni au français
la plupart des mots d'origine germanique qui n'ont pas subi la
seconde permutation des consonnes : ils ne nous sont guère con
nus que par des noms propres de personnes et par les termes de
droit que la loi salique conserve dans les gloses malbergiques ;
mais ces gloses ne nous sont parvenues que sous une forme très
altérée, et, d'autre part, les termes de droit — latinisés — con
tenus dans le texte de la loi salique, ne sont pas très nombreux.
Ce sont donc les noms d'hommes qui forment l'élément le plus
important à l'aide duquel on peut essayer de reconstituer les lois
du dialecte franc que parlaient les Mérovingiens.
Mais, pour que cet instrument de travail soit d'un usage sûr,
il est indispensable de se servir exclusivement de documents écrits
à l'époque mérovingienne; les copies de l'époque carolingienne
substituent déjà une orthographe nouvelle à l'orthographe primit
ive. L'onomastique mérovingienne ne peut être étudiée que dans
les diplômes originaux, dans les plus anciens manuscrits de Gré
goire de Tours, de Frédégaire, des Gesta regum Francorum ;
dans les monuments épigraphiques, enfin sur les monnaies, él
ément d'information complètement négligé, jusqu'à ce jour, par
les savants qui ont abordé ce sujet. M. Foerstemann lui-même,
dans son volume in-quarto, paraît ignorer qu'à l'époque méro
vingienne, du milieu du vie au milieu du vine siècle, la numismat
ique franque révèle, sous leur forme contemporaine, plusieurs
centaines de noms d'hommes.
Les monnaies mérovingiennes portent des noms de rois, ceux-ci
relativement assez rares , et des noms de monnayers ; l'étude
que vous ferez des noms royaux pourra être d'un grand secours
aux numismatistes pour classer chronologiquement les pièces
1. Sprache und Sprachdenkmxler der Langobarden, un vol. in-8° (Pader-
born, 1877).
2. Dans un mémoire qui termine le tome Ier de l'ouvrage publié en 1868 à
Leipzig sous le titre : Bas burgundisch-romanisch Kœnigreich. 285
présentant des vocables de rois homonymes. A cette époque, le
monnayage ne semble pas avoir été, à proprement parler, un
monopole de l'Etat ; c'était plutôt une entreprise commerciale
dans laquelle le nom d'un agent accrédité garantissait au public
le poids et l'aloi de la monnaie fabriquée par lui.
Contrairement à l'opinion de plusieurs de mes confrères, je ne
pense pas que le monnayer mérovingien ait été autre chose
qu'un officier public d'un rang assez modeste. On a cru, en se
fondant sur certaines homonymies, retrouver sur quelques tiers
de sou les vocables de personnages historiques. Saulcy a proposé
jadis de lire le nom du duc austrasien Gondoald sur un triens
qu'il attribuait à Troucey, près de Toul; aujourd'hui, il est établi
que cette pièce est signée par le monnayer Gundoald (Gvn-
doaldo m et non pas Gvndoaldox) et qu'elle paraît porter, au
lieu d'un nom de vicus austrasien, celui d'une localité limousine
(Fursac, Creuse) en latin Ferruciacus. C'est encore ce savant
regretté qui a cru retrouver le patrice Mommole à Chalon-sur-
Saône, tandis que Lelewel, dans le même atelier monétaire, pro
posait le duc Wintrio. Ces deux conjectures ont été admises par
M. le vicomte d'Amècourt qui a, lui-même, donné un assez grand
nombre d'autres assimilations dont la probabilité me semble éga
lement très contestable. Il faut éviter, dans l'étude des monnaies
franques, de se laisser égarer sur la même fausse route suivie il y
a quelques années à propos de la numismatique gauloise, alors que
l'on voulait y retrouver les noms de tous les chefs mentionnés par
les Commentaires ; il semblait que la plupart des monnaies
gauloises portant des noms d'hommes devaient avoir été frappées
pendant les huit années que durèrent les campagnes des Romains
en Gaule.
Les textes nous apprennent qu'Abbon était orfèvre et dirigeait
la monnaie à Limoges; jusqu'à ce jour aucun triens de cette ville,
signé de lui, n'a été retrouvé. On ne peut pas le confondre avec
les monnayers, ses homonymes, dont les noms se lisent sur des
pièces portant en outre le nom de Chalon-sur-Saône et celui de
Baria appartenant à une localité indéterminée.
Il me semble même qu'il n'est permis d'admettre qu'avec la
plus grande réserve la conjecture d'après laquelle saint Eloi
aurait signé des monnaies frappées à Paris et à Marseille. Si le
nom à'Eligius paraissait exclusivement sur des monnaies de
Dagobert Ier, on pourrait hésiter ; mais on le lit fréquemment, 286
bien que les noms royaux soient rares dans la numismatique
mérovingienne, sur des triens de Glovis II, qui régna de 638 à
656. Saint Eloi ayant été élu évêque de Noyon vers 640, il me
semble difficile d'admettre qu'il ait été monnayer sous Glovis II;
d'ailleurs saint Ouën, son ami et son contemporain, à qui
nous devons tant de détails sur sa vie, qui nous parle même de
son habileté dans l'art de l'orfèvrerie, ne fait aucune allusion à
la part qu'il aurait prise à la fabrication matérielle des monnaies
royales.
J'ai cherché à relever tous les noms d'hommes1, d'origine ger
manique ou latine , fournis par la numismatique mérovingienne ;
un certain nombre d'entre eux, inédits jusqu'à ce jour, ont été
lus par moi sur les nombreuses monnaies de la première race de
nos rois, éparses dans les musées et les collections particulières
de l'Europe. Mon catalogue ne sera certainement pas irrépro
chable; mais, tel que je vous l'offre, il présente la liste la plus
complète qui ait encore été dressée.
Chaque nom d'homme est suivi du nom de lieu gra vè sur la
monnaie qui les présente tous deux ; je n'ai pas voulu donner ici
l'assimilation de tous ces noms de lieux avec les formes modernes
qui les représentent aujourd&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents